Le groupe Danone est numéro un mondial des produits laitiers frais et numéro deux mondial en volumes des eaux en bouteille. Il est également le leader mondial de la nutrition médicale et numéro deux mondial de l’alimentation infantile. En 2011, l’entreprise enregistre 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont plus de la moitié est réalisé dans les pays émergents. Le groupe emploie 100’000 collaborateurs à travers le monde, et compte plus de 180 sites de production. Ses produits sont vendus sur les cinq continents. Les marques les plus connues du groupe sont Danone, Actimel, Danette, Activia, Taillefine, Evian, Volvic, Badoit, Blédina, Milupa et Aptamil. Danone est en concurrence avec des sociétés comme Nestlé, Unilever, Kraft Foods et Cadbury Schweppes.
L’entreprise est fondée en 1919 en Espagne par Isaac Carasso. Celui-ci a l’idée d’y introduire les yaourts, qui sont très populaires dans sa patrie d’origine, la Turquie. Dix ans plus tard, Daniel Carasso, le fils du fondateur, lance l’entreprise en France. L’entreprise fusionne en 1967 avec les Fromageries Gervais qui existent depuis 1852. En 1969, Gervais Danone fusionne avec BSN, alors numéro un de la bière, des eaux minérales et de la nutrition infantile. BSN possède les marques Evian, Blédina, Kanterbraü, Kronenbourg, Amora et Panzani. Les activités principales du groupe sont alors les produits frais, les boissons, les pâtes et les plats cuisinés.
En 1987, l’entreprise achète Général Biscuit qui possède la marque LU. Deux ans plus tard, le groupe fait l’acquisition de plusieurs filiales européennes de l’américain Nabisco, parmi lesquelles les biscuits Belin. La marque devient numéro un du biscuit européen et numéro deux mondial. De 1979 à 1985, Danone acquiert des marques comme Carambar, Liebig,Vandamme, La Pie qui Chante, Maille… Dès 1996 l’entreprise se recentre sur les trois métiers les plus porteurs : les produits laitiers frais, les eaux minérales et les biscuits. Ces trois secteurs représentent à eux seuls 85 % des ventes. L’entreprise cède alors Panzani, Amora, Marie, William Saurin, Liebig, La Pie qui Chante, Carambar… Au total, plus de la moitié des activités épicerie et l’ensemble de la confiserie sont vendues. Trois marques sont dès lors mises en avant : Danone, Évian et Lu.
En 1999, le groupe se désengage du créneau de la bière, notamment avec la vente de Kronenbourg en 2000 (quel dommage!). Ce recentrage confirme la volonté du groupe de s’orienter vers la santé et l’alimentation saine. Le groupe Danone s’étend dès lors à l’international et principalement dans les marchés émergents. En 2007, Danone se recentre à nouveau et se sépare de son activité Biscuits. Le groupe cède Lu et achète le néerlandais Numico, l’un des leaders mondiaux de l’alimentation infantile et de la nutrition médicale. La branche Biscuits et produits céréaliers est alors vendue à Kraft Foods pour 6,3 milliards d’euros.
Depuis, le groupe Danone se décline autour de quatre axes : les produits laitiers frais, les eaux, la nutrition infantile et médicale. Le 23 avril 2012, alors que Danone convoite le rachat de l’activité Alimentation infantile de Pfizer, c’est finalement son concurrent suisse Nestlé qui rachète les laits en poudre du pharmacien américain. Tout comme la nutritrion médicale, l’activité de nutrition infantile est en forte augmentation dans les pays émergents.
Aujourd’hui, face à la dégradation de la conjoncture économique en Europe, Danone souhaite lancer un plan d’économies et d’adaptation de ses organisations pour regagner de la compétitivité. L’objectif de ce plan sera d’ajuster ses coûts au nouveau contexte en réalisant environ 200 millions d’euros d’économies en Europe. Il visera à diminuer les frais de fonctionnement du groupe et de ses filiales européennes.
Danone offre un rendement moyen appréciable de 3.37%. Malgré ce rendement tout à fait appréciable, le ratio de distribution reste prudent, avec 46.90%. Le dividende progresse quant à lui de manière régulière, sur un rythme annuel moyen de 6.8%. Comme d’autres titres du même secteur, Danone présente une volatilité peu élevée, avec 13.42%. Le bêta, avec 0.45, confirme par ailleurs que le titre est peu sensible aux variations du marché.
On pourrait penser qu’un groupe français d’envergure internationale pourrait être passablement influencé par les variations du dollar. En effet, lorsque le billet vert baisse, cela signifie que le groupe doit baisser ses marges pour continuer à vendre au même prix à l’étranger. Pourtant on constate, avec un $risk de -0.25, que ce n’est pas le cas. Au contraire cela signifie même qu’un dollar faible a tendance à être bénéfique pour le cours de l’action. Cela s’explique par la diversité géographique des sites de production mais aussi l’utilisation, comme Nestlé, d’instruments financiers de couverture contre le risque de change, tels que des swaps.
Danone fait partie de ma stratégie Ex-US, qui recherche des titres payant un dividende solide et qui offrent une bonne protection face au risque monétaire et de marché. La société me fait beaucoup penser à Nestlé du point de vue de ses produits, de son orientation vers les marchés émergents et vers la nutrition médicale. Le titre offre un dividende assez généreux, tout en étant peu volatil et peu sensible aux variations conjoncturelles et à celles du dollar. Avec 3 étoiles, Danone offre ainsi un bon rapport rentabilité/risque. C’est un tire à garder sous le coude en vue, pourquoi pas, d’un futur achat.
Sources : Wikipédia, Swissquote, dividendes.ch, Danone