Des enfants israéliens jouent avec des petits palestiniens,lis s'amusent comme des fous,les un avec des fusils-mitrailleurs,
les autres avec des cailloux,sous le regard bienveillant des parents attendris, par tant de compassion.
Un cowboy fait du rodéo sur le dos d'une ogive nucléaire en partance pour l'Iran.(pas de quoi fouetter un chat)
Un toréador (à mort) acclamé par une foule en délire tue le dernier lion blanc car il y bien longtemps que les taureaux sont mort.
Qui à dit que les hommes sont cruels?
Un ogre déjà vieux se fait lapider par le petit Poucet.
A l'école des bambins chantent en coeur: production,matérialisme,soumission,consommation!
Ces petits chérubins sont si bien disciplinés que leur maîtresse en a les larmes aux yeux,fière de sa progéniture scolaire.
Parfois on lâche un homme armé jusqu'aux dents dans un lycée afin qu'il puisse réguler le taux de natalité,de mortalité;il faut bien que quelqu'un se dévoue sur cette terre trop peuplée.
Cela s'appelle de la philanthropie.
Toutes sortes d'associations de malfaiteurs bienfaitrices,s'évertuent à aider les pauvres dans des pays en voie de développement;à l'aide de vaccins expérimentaux,souvent mortels,mais c'est pour leur bien.Elles assurent aussi l'acheminement des armes afin de pérénniser ce commerce équitable,d'apporter le soutien culturel
en provenance des puissances industrialisées.
Pour venir en aide à ces pauvres bougres d'Africains, on leur donne des téléphones portables afin qu'ils ne meurent plus de faim.
Quelques grands opérateurs de téléphonie,dans une fraternité digne des plus grands de ce Monde,veillent au grain.
Dans la savane,les arbres ont disparu,remplacés par des antennes émettant toutes sortes d'ondes bénéfiques.Le baobab fait de la résistance mais ses racines fragiles font de lui un géant aux pieds d'argile.
Des hommes bien intentionnés font la distribution de munitions pour alimenter quelques guerres utérines; parcourant des étendues désertiques,de village en village ,même les plus reculés reçoivent cette bénédiction.
Dans des églises majestueuses,des prédicateurs de toutes les obédiences prêchent l'amour des hommes;la bonne parole à coup de kalachnikov. Baptisent les nouveaux-nés,futurs guerriers des temps modernes.Une affiche de Rambo à côté du presbytère,une publicité pour la propagation du Sida,une marchande de coca colas à l'entrée de la mosquée.
Dehors les oiseaux ont cessé de gazouiller,seuls les chants révolutionnaires,patriotiques se répercutent au son des tambours endiablés;ils résonnent comme la promesse d'un jour nouveau.
A l'aube,dans l'auberge des voyageurs,maître corbeau s'enfile un Jack Daniel's,pendant que le renard selle son cheval andalou; fort pressé d'aller à Intermarché s'acheter sa petite gâterie,un fromage de Munster.
Des brunes qui ne compte pas pour des prunes,dévorent des figues de Barbarie,assises sur les bords d'une piscine à débordement.
Un vieux monsieur se rince l'oeil (de verre)lorgnant sur ces jolies poupées,trop occupées pour s'en apercevoir.
Des blondes plus connes les unes que les rousses,se calfeutrent dans leurs appartements,loin des regards indiscrets.
Quelques chiens,pardon je voulais dire cheikhs ,magnats du pétrole,coulent des bronzes dans des toilettes d'or.
Des philippines,des indiennes aussi, attendant ces messieurs,croyant avoir découvert le bon filon.
Des chinois prospecteurs faisant le tour du Monde afin d'y vendre leurs camelotes,toujours polis,souriants jaune.
ces maîtres du monde, Confucius oblige,dieu du Business,ont annexés le Tibet,pour libérer ces malheureux, de Bouddha;le remplaçant par du boudin.
Un chinois mangea un chien sous le regard horrifié d'un européen;qui bouffait du porc sous le regard médusé d'un musulman;qui savourait un mouton halal;sous le regard scandalisé d'un végétarien;qui lui dégustait une salade,sous le regard dégouté d'un potiron,inquiet se sort.
C'est la chaîne alimentaire.
Mais où va ce Monde?