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Selon un document publié vendredi 21 décembre par la Commission européenne, les aides d’Etat accordées au secteur financier dans l’Union européenne se sont élevées au total à 1.600 milliards d’euros entre le début de la crise en octobre 2008 et fin décembre 2011, soit 13% du PIB de l’UE. Une paille, c’est vrai que les Etats n’ont pas eu besoin de cet argent.
Mais récapitulons: les Etats doivent rembourser leurs prêts auprès des banques et des marchés. Ils ont besoin d’argent pour cela et donc doivent emprunter entre autres auprès des banques. Mais celles-ci manquent elles-même d’argent: elles doivent être recapitalisées pour pouvoir prêter aux Etats, leur fonds propres devant être proportionnels aux prêts accordés et combler rapidement l’argent qu’elles ont perdu dans leurs spéculations folles. Donc les Etats membres prêtent aux banques à un taux ridicule qui leur reprêtent à des taux plus élevés et réalisent ainsi des profits énormes. Etats qui se voient contraints par la troïka d’adopter des plans d’austérité d’une violence inouïe et vendre leurs services publics et leur patrimoine pour pouvoir emprunter, à des taux basés sur des évaluations provenant d’agences de notation financées par les banques. Mais du fait d’avoir prêté aux banques et devant rembourser leurs emprunts, les Etats ne peuvent plus financer l’économie réelle: 48 milliards d’euros en 2011, soit 0,037% du PIB de l’UE et une diminution de plus de 50% par rapport à l’année précédente. Le total des aides non liées à la crise à diminué, atteignant 64,3 milliards d’euros en 2011, soit 0,5% du PIB européen ( 2% du PIB de l’UE dans les années 1980).
Bon c’est compris maintenant? Attention: cette explication ne vaut pas pour l’Islande, qui, elle, a laissé couler les banques. Mais bon, ça c’est une autre histoire…
Source: L’Expansion