J’ai découvert cette idée innovante il y deux ans sur les plages de la mer adriatique. Les galets et la mer limpide de la Croatie m’enchantaient, l’environnement était réellement propice au repos, à la détente et à l’oisiveté.
Je me souviens avoir été intrigué à mon arrivée sur la plage par quelques cabines disséminées sur le sable.
Ces abris étaient de forme ovale, plutôt design et sponsorisées par une marque de crème solaire, ce qui ne choquait pas tant le message véhiculé semblait être d’avantage pédagogique que mercantile. En effet une publicité bien amenée par un annonceur (Nivea en l’occurrence) sur l’usage indispensable d’une bonne protection anti UV s’intégrait parfaitement dans le panorama estival.
Après quelques minutes d’observation à l’abri derrière mes lunettes noires, je découvris que ces cabines étaient en fait un espace privatif mis à disposition des vacanciers afin de leur permettre de se changer loin des regards : Il s’agissait donc, tout simplement, de cabines de plage…
Le concept, qui n’avait pourtant rien d’innovant à la base, semblait être apprécié par la population locale et par les touristes, les cabines étaient occupées toutes la journée sans qu’il y ait réellement d’attente. Les couleurs de la publicité qui ornait chacune des cabines se fondaient parfaitement dans le décor : Une plage, un grand ciel bleu, une maman qui gambade sur le sable avec son petit blondinet, le dispositif « Croate » s’intégrait beaucoup mieux dans l’environnement que les cabines que j’avais pu observer sur les plages du sud de la France.
L’ensemble est très classique et simple d’installation, il s’agit de 4 tiges de 2 mètres de haut plantées dans le sable et recouvertes d’une toile semi-rigide s’imbriquant en décalage à un endroit offrant ainsi une ouverture sans visibilité directe sur l’intérieur.
Le principe de cabine de plage en lui-même n’est pas innovant, celui d’investir le mobilier urbain avec de la publicité ne l’est pas d’avantage. Toutefois unir les deux concepts en offrant un vrai service aux usagers est bien vu, JC Decaux et ses abribus l’ont compris depuis bien longtemps déjà.
Je me souviens avoir pensé à l’époque que le concept était réellement innovant, simple et certainement rémunérateur. Il suffirait de proposer ces espaces aux communes littorales en leur promettant une juste rémunération par cabine déposée sur leurs plages. Trouver l’annonceur resterait ensuite un détail compte tenu de la visibilité offerte.
La société néerlandaise « Boomerang Media » est à l’initiative de la réhabilitation de ce dispositif urbain. Nivea a réservé la première année chaque espace d’affichage en exclusivité… Le réseau Boomerang Media[1] dispose aujourd’hui d’une cinquantaine de cabines réparties sur les plages les plus fréquentées d’Europe, cela laisse donc encore une bonne marge pour lancer une contre attaque. L’agence Boomerang semble l’avoir compris et reste extrêmement discrète en termes de communication autour de ce concept.
Le principe est, à mon humble avis, simple, utile, respectueux de l’environnement, et visuellement non agressif à partir du moment où il est aménagé de manière judicieuse et parcimonieuse à l’entrée des plages.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Liens relatifs à cet article
[1] www.boomerang.nl