Après plus de 6 ans de conception, et sans doute quelques dizaines de millions d’euros de dépensés pour sa conception, le yacht destiné à Steve Jobs, qu’il n’aura finalement jamais vu terminé, vient d’être saisi par son concepteur, le designer français Philippe Starck.
Son nom ? "Vénus". Le yacht construit pour le fondateur d'Apple décédé en 2011, et qu’il n’a donc jamais vu terminé, est depuis immobilisé à Amsterdam à cause d'un conflit sur une facture dont le designer Philippe Starck réclame le paiement, selon l'avocat de ce dernier. La valeur du yacht est estimée à 100 millions de dollars.
Il a ainsi été saisi à Amsterdam pour cause de factures impayées, causant un sérieux litige entre les héritiers de Jobs et le designer français.
"Le yacht a été saisi", a déclaré à l'AFP Roelant Klaassen, qui représente la compagnie du designer, Ubik, aux Pays-Bas. "Il y a des problèmes à régler, à savoir deux factures qui ont été dressées par Ubik l'été dernier, après la mort de Steve Jobs", a-t-il ajouté.
Selon les héritiers de Steve Jobs, le designer français devait être payé en pourcentage du coût total de construction (sans plus de précision) ; Philippe Starck quant à lui, estime qu'il doit percevoir une somme fixe, établie à 9 millions d'euros pour avoir dessiné l'intérieur du navire.
Le bateau est contrôlé par 7 ordinateurs… iMac alignés les uns à côté des autres dans la cabine de navigation.
Il semblerait que Philippe Starck et Steve Jobs aient été "très proches pendant la période de création du design" et au début de la construction : "c'est en partie pourquoi il n'y a pas d'accord formel pour le travail effectué".
L'avocat est en contact avec Gérard Moussault, le représentant des héritiers de Steve Jobs, dont sa veuve Laurene Powell Jobs et les trois enfants du couple.
Contacté par l'AFP, Gérard Moussault a refusé de répondre aux questions qui lui étaient posées. "Le plus important, c'est que le bateau puisse naviguer : nous espérons que de l'argent sera versé sur le compte des avocats et utilisé comme une sécurité" pour pouvoir permettre au navire de rejoindre les États-Unis, même si pour le moment, le statut quo semble prévaloir.
"Je sais qu'il est possible que je meure et que je laisse Laurene avec un bateau à moitié construit, avait déclaré Steve Jobs, cité dans la biographie écrite par M. Isaacson, mais je dois continuer, parce que ne pas le faire serait admettre que je vais bientôt mourir".