Encore une dizaine de jours pour acquérir en souscription cette biographie de
José de San Martín que je publie d'ici Noël aux Editions du Jasmin. Originellement, la souscription prenait fin le 4 décembre 2012, mais des retards sont intervenus dans le processus d'édition et l'opération reste donc valable jusqu'à la sortie officielle du livre, chez l'éditeur. Vous disposez donc d'encore quelques jours pour l'acheter avec 12,5% de réduction, soit davantage que ce que la loi autorise aux libraires (-5% maximum).Vous trouverez plus d'informations sur le site Internet de l'éditeur et sur la page Facebook de la collection Signes de Vie, dans laquelle cette biographie prendra place, après celle des frères Grimm, d'André Malraux, de Frédéric Chopin, de George Sand, d'Arthur Conan Doyle, de Simone de Beauvoir, de Vincent Van Gogh, de Frida Kalho et à la rentrée après les fêtes, de François Caron de Beaumarchais et de Jean Jaurés...
Après vous avoir présenté cette figure centrale dans l'identité et l'histoire argentine (et au-delà car on peut aussi parler de l'histoire sud-américaine) à travers différents témoignages de contemporains, le conseil municipal de Mendoza en 1816 (voir mon article du 6 novembre 2012), la presse internationale à Buenos Aires, à Paris et à Lausanne en 1817 (voir mon article du 16 novembre 2012), la presse libérale espagnole à Barcelone en 1820 (voir mon article du 21 novembre 2012), un entretien politique avec Basil Hall, un commandant de la Royal Navy en 1821 (voir mon article du 28 novembre 2012) et enfin une analyse historique élaborée par un Français, Gabriel Lafond, en 1841-1844 (voir mon article du 4 décembre 2012), voici une petite notice autobiographique qu'il adressa lui-même à Ramón Castilla, alors Président de la République du Pérou, que j'ai traduit pour en faire le préambule de San Martín, à rebours des conquistadors.
Nous sommes en septembre 1848. Le général a soixante-dix ans. Il a quitté Paris et sa région juste après la Révolution de Février pour épargner à sa famille, et surtout à ses petites-filles, les troubles qui agitent la capitale. Il s'est rapproché de l'Angleterre qui continue sans heurt ses progrès démocratiques et s'est installé chez Adolphe Gérard, un avocat de Boulogne-sur-Mer. Il vit dans la Grande-Rue qui relie la Ville Haute et la Ville Basse dans une maison qui est maintenant devenu un musée (voir à ce propos mon retour sur images du 10 août 2012), le seul musée argentin sur le sol français... Cliquez sur l'image pour une résolution de lecture sur écran (1)
Cette lettre de septembre 1848 est l'une des dernières qu'il a écrites de sa main. Bientôt, la double cataracte, dont il ressent la gêne depuis 1843, lui ôtera presque complètement la vue. En plein jour, il distingue déjà à grand peine ce qu'il écrit. D'ici quelques mois, il lui faudra dicter son courrier à sa fille ou à son gendre et il ne s'y fera jamais.
Il décrit ici ce que fut son action politique pendant la guerre d'indépendance entre 1812 et 1822, année de son retrait de toute vie publique. Et son style reflète la sobriété qu'il a toujours montrée tout au long de sa vie et qui en fit un chef profondément aimé et apprécié de ses subordonnés, comme en témoigna Gabriel Lafond dans son livre publié en 1844 (voir mon article du 4 décembre).
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Pour aller plus loin : - Ecouter mon interview d'août 2012 en français, par Magdalena Arnoux, sur Radio Nacional (Radiodifusión Argentina al Exterior). Elle porte surtout sur les rumeurs malveillantes concernant la filiation de San Martín dont une légende sans queue ni tête mais indéracinable veut qu'il ait été un métis adultérin, ce qui est impossible au regard des règles qui régnaient sous l'Ancien Régime dans l'armée espagnole où il a servi à partir de 1789 (il avait alors 11 ans et demi et non pas 13 comme il l'annonce dans sa lettre. San Martín, comme tous les hommes de sa génération, n'est jamais bien précis sur son âge. La date de naissance, à cette époque, n'a pas du tout la valeur que nous lui attachons et on se trompe très facilement dans ses calculs). - Ecouter mon interview d'août 2012 en espagnol sur la même station. Avec le journaliste Leonardo Liberman, j'y parle du San Martín intime de l'exil à Paris, entre 1831 et 1848, de son implication dans la vie intellectuelle et artistique de son temps, de sa relation aimante avec sa fille ainsi que de la ville de Boulogne-sur-Mer où il a achevé son existence le 17 août 1850.
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Pour en savoir plus sur la haute figure qu'est José de San Martín en Argentine en restant dans Barrio de Tango, cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus (sous le titre de chaque article). Pour connaître l'ensemble de mes articles sur ce livre, le troisième que je publie, le second aux Editions du Jasmin, cliquez sur le mot-clé SnM bio Jasmin, dans le même bloc Pour chercher. Des raccourcis vers les présentations de chacun de mes livres sont disponibles en partie haute de la Colonne de droite.
(1) Les circonstances auxquelles fait allusion San Martín ne sont autres que ses fiançailles et son mariage avec Remedios de Escalada, qui lui permirent d'atténuer la méfiance qu'il inspirait parce que sa famille était inconnue à Buenos Aires. Mais le fait que don Antonio de Escalada l'accueillait dans sa parenté était bon signe : l'homme était un partisan déclaré de la révolution et de l'indépendance depuis le 22 mai 1810. Il est donc particulièrement éclairant que San Martín, qui ne parle jamais de ses morts, distingue ici entre circonstances et calcul, car plusieurs historiens prétendent que son union fut un mariage de raison, sans amour. On voit bien ici que cette interprétation est largement contestable.