21 décembre 2012, l’histoire d’un complot.

Publié le 21 décembre 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

Je me lève avec une gueule de bois monumentale. Il fait encore nuit. Je les vois et je les entends à travers le simple vitrage de la fenêtre. Ils se hurlent tous dessus comme des charognards. C’est leurs beuglements qui m’ont réveillé. Chacun des sons qu’ils émettent me lancinent le crane. Ils ont l’air d’être nombreux. Anormalement nombreux à vrai dire. La foule gronde même lorsqu’elle chuchote. Sans savoir pourquoi, ça m’énerve. J’ai envie de leur crier de la fermer. Ça me donne envie de descendre à toute allure pour aller les éclater ces enfoirés. Leur faire du mal avec un objet très lourd. Une pulsion qui me vient sur le moment. J’ai le réveil mauvais. Surtout lorsqu’on me l’impose.

Je m’énerve deux minutes de plus parce que la porte du placard ne veut pas s’ouvrir. Elle me fait ça depuis un bon moment mais je n’ai toujours pas pris le temps de réparer la saloperie. Je force, je la soulève un peu par la poignée et d’un coup de pied bien placé, la fait grincer violemment sur ses gonds ce qui n’améliore en rien cette endorectocéphalie qui me fait toujours souffrir. J’attrape soudain deux morceaux d’agglo dans le fond du placard. Un dans chaque main. Suffisamment légers pour ne pas freiner mes mouvements, suffisamment lourds pour faire quelques dégâts bien moches. Je m’arrête alors d’un seul coup en plein élan vers la sortie. Je réfléchis quelques secondes et me dis que je m’emporte, que si je descends là-dedans, même en admettant que j’en fracasse quelques-uns… qu’est que je fais après ? A tous les coups ils l’auraient mauvaise les blaireaux. Non, ce n’était pas du tout une bonne idée. Ils avaient déjà suffisamment l’air de fou furieux. Ce n’était pas la peine d’en rajouter une couche et d’attirer l’attention sur moi. Une foule comme ça ne réfléchit plus. C’est la conscience collective qui se crée qui annihile toute conscience individuelle. Un leader charismatique en fait ce qu’il en veut en utilisant les bons mots. Ils ont l’air d’attendre quelque chose. Je vais voir par mon autre fenêtre, celle qui donne sur la rue adjacente. La même chose. Elle est noire de monde. Les gens sont serrés les uns contre les autres. Certains sont collés aux murs des immeubles me donnant l’impression qu’au moindre mouvement de masse tout s’écroulera. Mon immeuble. Les bâtisses voisines. Tout le pâté de maisons à plusieurs kilomètres à la ronde. Tout. La ville entière. Le monde est du béton qui craque.

Je jette un coup d’œil sur mon téléphone. Il est cinq heures du matin. Un halo de lumière m’éclaire lorsque je lis la date également affichée sur mon smartphone. J’ai la bouche aussi sèche qu’une vieille fille. Le 20 décembre. Demain à ce qu’il paraît, selon une interprétation douteuse du calendrier maya, c’est la fin du monde. Ça faisait des mois que partout on en parlait. A la télé, sur toutes les stations de radios, dans les cours de récrés, au bureau, sur les chantiers, dans les bistrots; vraiment partout. Certains y croyaient. D’autres non. Pour ma part, la fin du monde, de mon monde du moins, on y était déjà. Il suffisait d’observer la marche des choses. Il n’empêche que pour celui qui voulait étinceler dans une discussion stérile d’ignares, parler de l’inversion du champ magnétique terrestre ou d’une planète X qui entrerait probablement en collision avec la Terre, ça faisait toujours son petit effet.

Ils étaient beaucoup plus nombreux que je ne l’aurais cru à y croire à cette fable. Ça me sidérait tant de bêtise. Ils se ruaient tous sur les routes en même temps afin de trouver refuge dans le seul endroit à l’abri du cataclysme, un petit village dans le sud de la France. J’en avais même connu un, de ces « prepper », un ancien soldat qui trafiquait des trucs pas clairs dans le sous-sol de sa baraque. Il y avait une première pièce, qu’il appelait fièrement sa réserve, juste à gauche après avoir descendu les escaliers. Elle était bourrée de boites de conserve et de produits de première nécessité. Dans une autre pièce, des tonneaux d’eau. Rien que ça. Tous bien alignés les uns à côté des autres, prêt à servir. Une autre pièce, sous clé, renfermait un petit arsenal de flingues, de fusils automatiques, de grenades, et beaucoup d’armes blanches. Tout y était sur étagères.  Il disait que vu ce que le monde était en train de devenir, il était nécessaire d’être prêt. Ils pouvaient bien se moquer les autres, il la savourerait sa vengeance, lorsqu’ils viendraient tous toquer à sa porte. Là, il s’en payerait une bonne tranche. Parfois, il me donnait l’impression d’être pressé que ça pète. Je lui demandais pour me moquer de lui, s’il avait un tube de vaseline dans son abri. Je lui disais qu’en sortant, il y aurait toujours un gouvernement pour nous enculer.

Ils y en avaient d’autres qui y croyaient également mais qui n’avaient aucune envie de jouer les survivor. Ils se suicidaient. Ils se foutaient en l’air de toutes sortes de façon. On discernait les imaginatifs des autres. Certaines de leurs méthodes étaient vraiment tordues et même parfois plutôt répugnantes mais dans l’ensemble, c’était plutôt de la belle ouvrage. Tous ces kamikazes participaient à un concours qui consistait à se filmer lors de ses derniers moments. Par quelqu’un d’autre, une question d’angles de vue. Un ami ou un membre de la famille de préférence, une question de droits juridique. Et ils envoyaient ça à tout un bouquet de chaines privées puis publiques. Puis tout était compilé par des équipes spécialement mises en place. Tout était visionné, trié, compilé ou jeté. Les familles ou amis des morts les plus inventifs recevaient un prix posthume d’argent ou de biens. C’était les téléspectateurs qui votaient. Ça marchait du tonnerre niveau audience. Ça explosait tous les records. C’était diffusé sans interruption depuis deux semaines. Il n’y avait vraiment plus que ça à la télé. Les deux premiers jours, je m’étais seulement demandé ce qu’il se passait, puis, goguenard, en était retourné à mes occupations libatiques. Ce n’est qu’au milieu du troisième jour que je m’étais décidé à appeler les chaines publiques afin de me plaindre de l’inexistence de diversité au niveau de leurs programmes. Merde ! C’était quand même le service public. Personne ne m’avait répondu. J’avais du essayé au moins quarante-cinq fois. Rien. Ça sonnait encore et encore. Rien de plus. Je n’en avais pas dormi des nuits entières trop occupé à m’interroger. J’avais passé des journées horribles à ne pas savoir comment m’occuper. Le dixième jour, j’en avais oublié jusqu’à la présence d’une télé chez moi…

Je passe subitement la tête par la fenêtre puis demande à la criée ce qu’il se passe et pourquoi est-ce qu’ils sont tous là à cette heure-ci. Tout le monde lève la tête. Un type commence à formuler une réponse mais il est rapidement couvert par le reste de la foule qui entend également avoir son mot à dire sur le sujet. Je ne capte plus rien dès lors. J’ai juste pu entendre qu’il parlait du décret d’un ministre dont je n’ai pas saisi le nom. Je passe dix bonnes minutes à attendre qu’ils se taisent. Ils n’en font rien. Je rentre la tête et ferme la fenêtre. Je m’apprête à partir bouquiner un peu. Je pensais pouvoir mais j’ai une sensation bizarre. Il n’y a plus aucun bruit. Le silence total. Je retourne donc par la fenêtre et je réitère ma question aux badauds en bas. Les centaines de visages se lèvent et me fixent à nouveau d’un seul mouvement. Cette fois-ci ils me répondent tous mais chacun leur tour. Et ils ont tous une histoire différente à me raconter. Je ne sais pas laquelle croire. Ils sont beaucoup trop nombreux. Et pourquoi est-ce qu’ils parlent comme ça en file indienne ? A la chaine ? Ils ont tous l’air vraiment attaqués. C’est effrayant, je remarque comme ils sont pales… Et leurs yeux carmins qui flashent… Je ne sais pas ce qu’ils attendent mais ils en ont la bave aux lèvres… J’en ai vu quelques-uns qui s’en débarrassait en crachant jusqu’à se créer une véritable petite mare molardeuse entre leurs jambes s’ils restaient longtemps au même endroit.

Ils n’ont pas l’air d’être prêt à bouger. Je décide de m’accorder une petite pause. Je referme la fenêtre, je chope une bière dans le frigo, j’attrape un livre au hasard, puis je m’installe dans le fauteuil du salon et je commence à faire défiler les pages…

J’entends la sonnette. Je tressaute. Je lève la tête. J’ai mal à la nuque. Le livre est par terre. J’ai la bouche sèche. J’essaye d’avaler ma salive pour l’humidifier. Je n’en ai plus du tout. Et les quelques infimes gouttes qui trainent encore me sont tout simplement impossible à avaler sans une désagréable douleur brulante dans la gorge. Il est dix heures sur mon téléphone. Dix appels en absence d’un numéro inconnu. Pas de message. Je me suis endormi comme une merde. Je vais jusqu’à l’évier me passer un coup de flotte sur la gueule et me jauger la mine dans le miroir au-dessus. Ça passe. Je vais donc jusqu’à la porte et fous mon œil gauche dans le judas. Sur le pas de ma porte, une jeune femme brune sans tête. Elle est tellement chargée de sacs que je ne peux pas voir son visage. Des sacs de toutes tailles et en tous genres. Le nom des plus grandes boutiques et leurs logos dessus. J’ouvre la porte. Elle entre directement chez moi. Elle pose ses achats dans un coin de la pièce puis la balaye du regard. Et là je prends une claque. Elle est à tomber. Elle me salue tout sourire, révélant deux fossettes sur ses joues et vient m’embrasser goulument. Son visage ne me dit rien du tout. Mais elle se comporte comme si nous nous connaissions. Je reste silencieux plusieurs minutes. Elle me regarde comme pour essayer de déceler si je suis sérieux ou pas. Finalement c’est elle qui brise le silence en m’apostrophant plus que familièrement.

« Bah alors ! Qu’est que tu faisais ? Tu vas bien ? Tu as une drôle de tête… »

Je décide de jouer le jeu et de faire comme si je le reconnaissais, histoire de voir où ça va me mener. Elle m’explique alors, et sans que je ne lui demande rien, le pourquoi du comment de cette parade molle qui a pris possession des rues et des boutiques.

En bas les gens sont toujours compressés jusqu’à étouffer. Ils n’ont pas l’air d’avoir bougé d’un pouce. Je reconnais quelques visages dans la foule. Particulièrement un type flippant, habillé comme un croquemort, avec une grosse moustache, des lunettes en damier, un parapluie, et un melon noir. Je ne percute pas immédiatement. Il a la bouche pleine de sang et est en train de mâcher quelque chose. Ça a l’air d’être du chewing-gum vu comme il rumine. Il crache. Un truc qui ressemble à de la couenne de porc. Une femme approche d’un seul coup sa tête de son bras. Je le vois écarquiller grand les yeux à travers ses lunettes, hurler comme un damné, puis donner un violent coup de genou dans la bouche de la susnommée. La tête de la belle fait un 360. Je peux presque entendre les os de sa nuque craquer et me transpercer les tympans. Je vois le type qui se presse le bras gauche avec sa main droite. Le sang s’écoule entre ses doigts. Il tombe à genoux. Un grand rasta plante ses dents dans son dos. Le croquemort se retourne et lui assène un coup de parapluie dans le bide avec la vitesse d’un ninja. L’autre est plié en deux. Il le finit par le haut. De là où je suis, je suis super bien placé pour voir cette petite rage, concentrée au début, se répandre lentement à la foule entière par un remarquable effet domino. Ils étaient tous en train de se bastonner la tronche. Ils se grimpaient dessus. Les mains s’appuyaient sur les têtes. Certaines disparaissaient de ma vision d’autres arrachaient littéralement les mains des avant-bras. Les centaines de voix qui hurlaient dans une sorte de canon macabre mais néanmoins intéressant artistiquement parlant. Il y avait surement moyen d’obtenir des subventions du ministère si je parvenais à m’imposer comme leur leader. Je m’y voyais déjà : un chef imposant, charismatique et respecté de tous. J’en ferais alors ce que je voudrais de cette véritable armée. Il suffisait normalement de faire appels aux sentiments de la foule pour la conquérir. Surement pas à la raison. Mais là, ils avaient juste l’air de bêtes sauvages, de gladiateurs, de bouffons quelque part. La ville était l’arène. Le public les riverains. J’aurais bien voulu voir Gustave Le Bon parvenir à prendre le contrôle d’une foule dont je ne savais pas si elle était vivante ou morte. Ça oscillait dangereusement entre les deux. Tout le monde était à sa fenêtre. Le voisin d’à côté, celui qui racontait tout le temps à qui voulait entendre qu’il était en fait un germanopratin envoyé par les siens pour observer la vie ailleurs, était déjà en train de filmer la scène.

Je dégueule par la fenêtre. En plein sur le crâne chauve d’un mec en imper brun. Il lève la tête vers moi, commence à me gueuler dessus en me pointant du doigt, et se prend du coup la deuxième tournée directement dans la gorge. Soudain, ils s’arrêtent tous de bouger. Aussi loin que je puisse voir, il n’y en a plus aucun qui bronche. Je pourrais surement entendre les mouches voler si un nouveau haut-le-cœur ne me refaisait poser une galette sur le même pauvre con. Le mouvement puissant de la masse arrache des pans entiers de plusieurs immeubles qui commencent à s’effondrer. A à peine deux cent mètres de moi. Les plus proches de mon immeuble s’infiltrent tous un par un en arrachant littéralement la porte de ses gonds. Je les entends monter en grognant dans la cage escalier. Ils sont là pour moi. Foutez-moi le camp bandes d’enfoirés ! que je leur gueule en cherchant du regard n’importe quel objet qui pourrait faire office d’arme. Trop tard. Ils me submergent par le nombre. L’appartement n’y résiste pas. Des monceaux de plâtre et de pierres. L’étage s’écroule… C’est terminé…

Je me réveille d’un coup sur le lit d’une chambre d’hôtel. Tout habillé et dans une position très inconfortable. J’ai la tête à seulement quelques millimètres d’une magnifique galette. Mes cheveux, eux, trempent carrément dedans. Je passe la main sur mon front brulant et essuie les quelques gouttes de sueur qui perle le long de mes tempes. J’ai du mal à reprendre mes esprits et à rassembler mes souvenirs pour en faire une construction stable. Sur le lit à côté de moi, dort encore mon fidèle acolyte, le docteur Northy. J’ai la pâteuse à mort. Je vais à la fenêtre m’attraper une canette bien fraiche que j’avais mise sur le rebord. La ville était un frigo naturel géant. En voyant la colonne de juillet, il me revint en tête que j’étais à Paris. Ouh ! Put-tain !… Ils étaient costauds les salauds. Et le doc qui en avait repris…

Il était malade ce type ! Vraiment. Il était le genre de mec qu’aucun n’adjectif ne peut définir. Et pourtant je me targue d’en connaître un nombre respectable…Pour expliquer toutes ses folies, ses imprudences, ses connexions anesthésiées, son état d’esprit, ses crises, et toutes ces choses inexplicables même pour les plus éminents des psychologues, psychiatres, et autres psychanalystes ; puisqu’il paraît qu’il y a une différence…Pour toute réponse à chaque nouvelle personne qui le rencontrait et qui s’interrogeait, on disait simplement que c’était le Northy.  Les gens se plaignaient que ça n’allait pas les aider beaucoup. Je leur suggérai alors d’apprendre à le connaître par eux-mêmes ou d’aller jouer un peu plus loin.

Ça y est, la bête se réveillait. Il essaya de rire en me voyant secouer légèrement la tête, le regarder avec un grand sourire l’air de dire un truc du genre: «  Putain ! C’était le pied ! On va encore prendre cher pendant deux jours mais rien à branler ! ». Mais il avait la bouche trop sèche. De toute façon, ça se passait de mots. C’était comme une sorte de télépathie entre collègues. Et j’avais encore la bouche trop sèche pour émettre un son. J’avais peur que mes cordes vocales se brisent comme des stalactites si seulement je parlai alors les siennes… Je rebus une longue gorgée de bière qui se diffusa de façon plaisante en moi. Je devais avoir des restes coincé dans le fond. Je lui envoyai une bière. Il tenta de l’attraper à la volée mais loupa son coup. Sa main servit plus de raquette de tennis qu’autre chose. Il envoya la canette se fracasser sur la cheminée en marbre en face des pieux dans un tonnerre de verre brisé et de nuages de mousse qui pleuvaient sur le plancher. J’eus envie de lui en balancer une directement en pleine gueule pour qu’il comprenne qu’à cette heure-ci mes oreilles étaient encore sensibles. Je n’en fis rien. La nuit avait été bien barrée. Il avait fait bien plaisir ce week-end dans la capitale. Il allait maintenant falloir trouver la force nécessaire pour retourner jusqu’à la gare. A pied. Le train était à 18h37. On avait donc encore un peu de temps devant nous.

J’allume la télé puis je me penche sur le joint que je suis en train de rouler. Un bon joint pour commencer, ça me parait pas mal. J’entends vaguement les infos. D’une oreille distraite j’entends la journaliste parler des nombreux actes de sauvageries qu’a engendrée la journée spéciale « Soldes d’avant-apocalypse » que le ministre de l’économie et des finances a mis en place. C’était censé durer vingt-quatre heures. C’était déjà le bordel avec toutes les offres « fin du monde » des différents services du secteur tertiaire. L’autorisation n’était pas valable pour tous. Ça en fait gueuler. Toute la concurrence est au créneau. Le peuple aussi. Tout le monde y va de son petit commentaire. Tout le monde bave à tort et à travers. Philosophes, sociologues, économistes, politicards, diététiciens, écolos, écrivains, patrons, administrateurs de communautés de communes…Il y a même un vieux chanteur ringard des années soixante…Le ministre essaye tant bien que mal de se défendre face aux diatribes nombreuses et multiples. La journaliste lui tient la main quand il s’essaye à la pirouette… Le plateau est alors envahi par une horde en colère. Les journalistes sont en train de trinquer. Le ministre parvient à réagir suffisamment vite pour parvenir à s’échapper. Son service de sécurité couvrant ses arrières. Je m’en détourne rapidement ne portant au final que peu d’intérêt à l’histoire. J’espère juste qu’ils choperont le ministre…Après pour le reste… La vraie fin du monde pour moi, c’est que le 21 décembre, Youtube comptabilisait un milliard de vues pour Gangnam style…

C’est du coin de l’œil que je vois alors le doc sourire et agiter une barquette en plastique blanc en tout point semblable à celle qu’il a agité la veille. A un détail près. Celle-là est enrubannée de rouge et de blanc. J’ai néanmoins l’impression d’assister à une rediffusion de ma propre vie jusqu’à ce qu’il me souhaite un joyeux noël. Ah oui…Nous sommes le 25 décembre… Ça m’était complètement sorti de la tête toutes ces conneries… On s’embrasse un coup puis il partage la barquette en deux et on fait passer ça avec de la bière…Advienne que pourra…

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