Les instants sont parfois
factices, aussi dénués
de poids que des nuages passant au-dessus
de nos têtes ; les gestes sont répétitifs,
enserrés dans l’obscurité du quotidien ;
leurs monotones et mécaniques successions
nous détachent d’eux et de leur routinier flux
en une sourde sécession et scission
dont il arrive qu’elle nous rende étranger
à l’univers qui nous entoure
et à nous-mêmes.
Patricia Laranco