Parmi les 40 prescriptions imposées par l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) à l’exploitant de la centrale nucléaire de Fessenheim dans la cadre des évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima, l’une des principales concernait le renforcement du radier du réacteur 1.
Dans un communiqué publié le 19 décembre, l’autorité garante de la sûreté nucléaire en France affirme avoir donné son accord à EDF sur les modalités de renforcements soumises par l’électricien.
La modification proposée par EDF consiste à « augmenter l’épaisseur et la surface de la zone d’étalement du corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve ».
Ces travaux permettront d’ « augmenter très fortement » la résistance du radier. En cas d’accident grave, le délai de percement du radier devrait être multiplié par 3, alors qu’il est actuellement évalué à moins de 24 heures par l’IRSN pour certains types d’accidents.
Globalement satisfaite, l’ASN a émis des demandes complémentaires, auxquelles EDF devra répondre avant le début des travaux. Le renforcement du radier doit être réalisé avant le 30 juin 2013. Le coût de ces travaux est estimé à 15 millions d’euros.
Une seconde prescription, la construction d’un moyen de refroidissement supplémentaire de secours arrive à échéance le 31 décembre. « L’avancement du chantier est satisfaisant » déclare l’ASN qui a précisé que ce dispositif devrait être « pleinement opérationnel » avant la fin de l’année.
Rappelons que l’Autorité de sûreté nucléaire doit se prononcer au premier semestre sur la poursuite d’exploitation du réacteur 2 de la centrale alsacienne, dont la visite décennale s’est achevée en mars 2012.
Document ASN schématisant le renforcement du radier :