Une attitude qualifiée de "minable" par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ce qui a entraîné une réponse enflammée de l'acteur dans le Journal du Dimanche, une lettre ouverte dans laquelle Gérard Depardieu contre-attaquait de façon virulente, et déclarait "rendre (son) passeport". Nouvel épisode le 18 decembre, dans Libération, avec un courrier de l'acteur Philippe Torreton, qui en mettait plein la gueule à Obélix.
Depuis, sur la Toile, les commentaires pleuvent dru, et sont en général en faveur de l'exil fiscal de l'acteur. Que penser de cette tragi-comédie ? Pas grand chose, si ce n'est que pendant la casse sociale, de Florange à PSA, les gros-pleins-de-thunes continuent à s'engraisser sans vergogne, ni aucun remords. Sportifs de haut niveau, gros épiciers enrichis, industriels, se donnent rendez-vous dans les riants villages de Belgique ou de Suisse pour y rester dans un bunker fiscal, à l'abri du partage et de l'équité assurée par l'impôt. Certes, la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais la Belgique (et la Suisse) peuvent-elles recevoir dans de bonnes conditions tous les riches de France ?
Comme dit Torreton "Prends l'oseille et tires-toi", avec Depardieu dans le rôle-titre, mériterait bien un remake. En même temps, on s'en fout, c'est la fin du monde...
François GILLET