Je crois en la fin d'un monde

Publié le 20 décembre 2012 par Bioaddict @bioaddict

Il parait que le fin du monde est prévue pour le 21 décembre 2012... La fin du monde ou la fin d'un monde ?...  

Voici plusieurs années que l'humanité toute entière se prépare à la fin du monde que plusieurs prophéties prévoient pour ce 21 décembre 2012... plusieurs théories concurrentes s'affrontent sur la cause de cette apocalypse : un astéroïde qui frapperait la Terre, un tremblement de terre qui causerait un tsunami géant, une éruption volcanique dévastatrice, une tempête solaire, une inversion du champ magnétique terrestre, ou encore une attaque d'extraterrestres... autant de causes possibles de la fin du monde face auxquelles l'Homme bien-sûr ne pourrait rien...pauvre victime...

Il est assez amusant de voir que l'Homme préfère se préparer à la fin du monde plutôt que de chercher à l'éviter...

Car si la fin du monde a bien lieu un jour, il y a de très fortes chances pour qu'elle soit causée par l'Homme lui-même. Car oui, l'humanité est en train de se suicider. Rappelons que la planète Terre est à ce jour la seule oasis de vie que nous connaissons dans l'univers. Une oasis que nous devrions chérir et respecter, et pourtant...

Nous émettons chaque année deux fois plus de gaz à effet de serre que ce que peuvent absorber les forêts et les océans de la planète. Selon un rapport de la Banque mondiale publié le 18 novembre à Washington, le niveau actuel d'émissions de C02 rend quasiment intenable l'engagement pris par la communauté internationale de contenir le réchauffement du globe à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. D'après son rapport, le thermomètre mondial pourrait en réalité grimper de 4°C "au cours du siècle" et "dès 2060" si les gouvernements mondiaux n'agissent pas d'urgence. "Un monde à +4°C (...) déclencherait une cascade de cataclysmes", explique la Banque mondiale ajoutant qu'il n'y a"aucune certitude" que la planète puisse y faire face. "Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu'il est difficile de le décrire", a prévenu le président de l'institution, Jim Yong Kim, en préambule de ce rapport, ajoutant que des "décennies de développement" pourraient être réduites à néant.

C'est le mode de vie actuel, notamment dans les pays riches et développés, qui mène l'humanité à sa perte. Le mercredi 22 août 2012, nous avions déjà consommé toutes les ressources naturelles que la Terre peut produire en un an. Le "jour du dépassement" est de plus intervenu cette année trente-six jours plus tôt qu'en 2011.... Une seule planète ne suffit plus pour subvenir à nos besoins. Et nous continuons cependant à épuiser les stocks des ressources naturelles et à accumuler les gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

La fin du monde ou la fin d'un monde ?

Non, je ne crois pas que nous allons tous mourir ce 21 décembre. Je ne crois pas en la fin du monde. Je crois en la fin d'un monde... pour un autre. De toute façon, le monde a déjà changé. Des bouleversements irréversibles ont en effet déjà lieu à cause du changement climatique. A quoi ressemblera ce nouveau monde ? Ce sont nos actions d'aujourd'hui qui vont le déterminer. Et je suis optimiste car je vois l'éveil des consciences.

Depuis plusieurs années déjà je constate l'émergence de nouvelles valeurs plus humaines et de nouvelles pratiques plus écologiques dans le monde entier : le commerce équitable, solidaire et éthique, l'agriculture biologique, le développement des énergies renouvelables, la protection de la biodiversité ou encore l'émergence du recyclage.

Les peuples se mobilisent également de plus en plus pour la protection de la planète : gaz de schiste, nucléaire, forages en Antarctique, surpêche, déforestation, braconnage, pesticides, OGM, produits chimiques... autant de causes qui fédérent des millions de personnes sur tous les continents.

La planète est à l'agonie et nous le savons. Nous ne pouvons plus continuer à faire n'importe quoi. Nous sommes devenus conscients de notre inconscience. Le monde doit et va changer.

Ce nouveau monde sera un monde où nous allons apprendre à consommer et à produire différement. Où nous allons apprendre à vivre mieux avec moins. Où nous allons construire les bases d'une nouvelle époque de mieux-être, de mieux vivre. Où nous allons respecter (à nouveau) la nature. Car oui, l'écologie est à la base de la construction de ce nouveau monde.

Alors à tous ceux qui pensent que la fin du monde est proche, je dis : "n'ayez pas peur, nous sommes déjà entrés dans le monde d'après".

Christina Vieira