L’Osmothèque de Versailles a été créé en 1990 à l’initiative de Jean Kerleo (parfumeur de Patou) pour « préserver ces créations si vulnérables et si précieuses de l’usure du temps, de la perte et de l’oublie. Cette collection vivante de parfums existants ou disparus, elle protège le patrimoine mondial du parfum.»
Aujourd’hui, l’osmothèque organise des visites deux à trois fois par mois (mais une seule fois par mois le week end) pour découvrir l’histoire de la parfumerie et découvrir de nombreux parfums ou fragrances.
La visite commence par une petite remise en contexte : le parfum existe depuis l’antiquité mais servait à l’époque aux prêtes uniquement pour permettre à l’âme de s’élever. A la renaissance, le parfum a été très utilisé principalement pour masquer les odeurs nauséabondes de tous ces gens qui ne se lavaient pas. Ensuite, au 19ème commence l’époque phare des parfums, celle où l’on découvre que le parfum sert uniquement à sublimer une odeur naturelle.
Ensuite, on commence à sentir des parfums : le parfum royal du 1er siècle avant JC d’après une formule reconstituée, l’eau de la reine de Hongrie qui s’en aspergeait abondamment, eau de Cologne extra vieille de Jean Marie Farina à base d’agrumes, l’eau de Cologne de Napoléon qu’il avait fait reconstituer lors de son exil à Saint Hélène, le vinaigre des 4 voleurs ( ou plus honnêtement des profanateurs de tombes et détrousseurs de cadavres) qui malgré leur macabre « travail » ont survécu à la peste notamment grâce à leur eau de Cologne à base de vinaigre….
On passe ensuite aux matières : lavande, rose, patchouli, cannelle, encens….. fleurs, plantes, saveurs animal… et parfois même des produits aujourd’hui interdit (tout ce qui est à base d’animaux par exemple) mais dont l’osmothèque dispose encore de stock. C’est incroyable de voir à quel point l’odorat humain est extrêmement mal développé et que tout le monde lutte pour identifier la moindre fragrance.
La séance se termine avec la découverte de parfums mythiques comme par exemple Eau Sauvage de Dior Homme créé en 1966 par Roudnitska ou encore le Jasmin de Corse de Coty.
Au final, une visite très intéressante : l’occasion de découvrir l’histoire du parfum, d’entrainer un sens bien mal traité et de sentir des odeurs qu’on n’aurait jamais senti dans d’autres circonstances.
Pour connaitre la fréquence des visites, se référer au site de l’osmothèque, chaque séance est différente et il est également possible de participer à des sessions spécialisés par parfumeur.
Coût de la visite standard : 12 euros