Eric Besson n'a honte de rien, cela on le savait déjà. Mais alors que l'on pouvait légitimement penser qu'après son ralliement à Nicolas Sarkozy auprès duquel il s'est prostitué pour un sous ministère, il aurait la décence la plus élémentaire, si ce n'est de se faire oublier, au moins de se consacrer exclusivement à sa tache semi ministérielle, ce triste sire en remet une couche dans l'outrance.
"Je n'ai pas trahi. Je n'ai trahi ni mes conceptions ni mon pays", affirme-t-il dans les colonnes du Point. Mieux encore, il ajoute : "je crois avoir fait ce qui est juste" puisque c'est le PS qui "a trahi son histoire et ses valeurs. J'avais adhéré à un parti progressiste qui abhorrait le culte de la personnalité. En se donnant à Ségolène Royal, le PS a trahi son histoire et ses valeurs". Justifier son ralliement à Nicolas Sarkozy, qui à défaut de pratiquer le culte de la personnalité (qu'Eric Besson confonde la rue de Solferino de 2007 avec le Kremlin des années 1930/50 n'encourage pas à miser sur la fiabilité de ses allégations…), est omniprésent dans les médias, pourrait faire sourire. Mais ce que Eric Besson trouvait insupportable au PS, il s'empresse de le reproduire envers le président de la République en se glorifiant du fait que Nicolas Sarkozy qui avait été traité de "traître" pour avoir soutenu Edouard Balladur en 1995 contre Jacques Chirac lui aurait dit : "ne t'en fais pas, moi aussi j'ai été traité de traître, fais la preuve par ton travail"… Avec une telle autojustification par la parole de l'idole, on n'est tout de même plus très loin de l'axiome maoïste version révolution culturelle. La preuve, le nouveau secrétaire d'Etat va jusqu'à affirmer que Nicolas Sarkozy est "une espèce de synthèse à lui tout seul". Et dire que la Corée du Nord mise à part, on pensait se type de propos révolu en 2007…
En bon courtisan, Eric Besson sait bien que la flagornerie ne lui permettra qu'un temps de rester dans les petits papiers du chef de l'Etat, surtout s'il lui prend l'idée de le poignarder comme il l'a déjà fait pour Ségolène Royal. Il prépare donc déjà son avenir et se cherche un point de chute à son niveau, c'est-à-dire fait de trahisons et de combines politiciennes depuis plus de 100 ans : "l'idée que le parti radical, qui est centenaire, qui a porté des valeurs auxquelles je crois un jour se ressoude, se refonde, se ressource, ce serait une bonne nouvelle. Je suis avec intérêt ce qu'ont dit à la fois Jean-Louis Borloo et Jean-Michel Baylet".
Eric Besson et Jean-Michel Baylet dans le même parti cela laisse présager d'une ligne politique claire et saine digne d'un Claude Allègre des grands jours !!!