Malgré mon extrême délinquance en matière de publication des nouveautés musicales – aucune excuse – j’ai rarement écouté autant de nouveaux albums cette année. Voici ceux qui, selon moi, ont ressorti du lot.
LES 5 ALBUMS QU’IL VOUS FAUT, POINT.
Japandroids
Celebration Rock (juin)
Peut pas trouver meilleur titre pour ce deuxième album du duo de Vancouver. Huit chansons de pur fun garage-punk qui ont gratouillé mes oreilles pendant tout l’été.
The Twilight Sad
No One Can Never Know (mai)
Le trio écossais a mis de côté ses pulsions post-rock et a introduit davantage de claviers dans son rock pour produire l’album que j’ai probablement le plus écouté en 2012.
Godspeed You! Black Emperor
‘Allelujah! Don’t Bend! Ascend! (octobre)
J’étais tout prêt à pousser un gros « bof », je vous jure. Puis la première pièce, « Mladic », m’a complètement soufflé. Le collectif montréalais est toujours aussi pertinent 10 ans plus tard.
Chromatics
Kill For Love (mars)
Donnons aux Chromatics les couilles qui leur reviennent : ouvrir un album de chansons originales avec une reprise d’un classique de Neil Young (Into the Black), faut pas avoir peur de se planter. Ils ont fait tout le contraire. Un fort bel album d’indie-rock mélodique.
Silent Servant
Negative Fascination (septembre)
John Juan Mendez a.k.a. Silent Servant a tout juste coiffé Andy Stott sur ma liste des meilleurs albums électro de l’année. Sombre, cérébral et magnifique.
MENTIONS (FORT) HONORABLES
Stagnant Pools
Temporary Room (août)
Imaginez un croisement entre Jesus & Mary Chain, Joy Division et Interpol. Ma fibre post-punk est encore bien vivante.
Bear in Heaven
I Love you, It’s Cool (avril)
La synth-pop du trio de Brooklyn ne verse pas dans le sucré saturé comme la plupart des formations du genre. On parle plutôt de texturé structuré, tout en restant lumineux.
Halls
Ark (octobre)
Halls, c’est Sam Howard, il vient de Londres et il a 21 ans. 21 ans!!! Un peu comme James Blake l’an dernier, ce surdoué de l’électro ambiant a épaté par sa maturité musicale malgré son jeune âge.
Gros Mené
Agnus Dei (octobre)
Le deuxième album du projet garage rock de Fred Fortin s’est fait attendre (13 ans après Tue ce drum Pierre Bouchard). Mais Agnus Dei a comblé les fans. Moins dans-ta-face que le premier album, celui-ci n’est pas moins crotté et échevelé grâce à la guitare d’Olivier Langevin et aux paroles Plumesques de Fortin. Mon album québécois de l’année, tout juste devant « À genoux dans le désir » de Yann Perreau.
Cat Power
Sun (septembre)
Chan Marshall est revenue avec un album plus pop que son précédent album de chansons originales (The Greatest). Et ça lui sied fort bien. Chaque pièce de Sun regorge de mélodies irrésistibles. Quand on y superpose la jolie voix de Marshall, ça donne un album dont on ne se lasse pas.
PLAISIR COUPABLE DE L’ANNÉE(?)
Lana Del Rey
Born To Die (janvier)
L’an passé Lana Del Rey était la darling des hipsters. Depuis qu’elle s’est plantée à SNL, personne n’ose dire qu’il apprécie Born To Die. Ben je le dis. La pop feutrée au parfum vintage de miss Del Rey fonctionne à plein… pour l’instant. On s’en reparle dans deux ans.
L’ALBUM BRUTAL DE L’ANNÉE (ET DU SIÈCLE, ET DU MILLÉNAIRE)
Anaal Nathrakh
Vanitas (novembre)
Quand j’ai le goût d’écouter du metal, j’aime bien explorer le côté extrême du genre. J’ai été bien servi avec Anaal Nathrakh, un duo anglais étiquetté extreme metal et grindcore. C’est d’une violence inouïe mais c’est aussi très technique et hyper bien fignolé. Tiens, v’là une belle trame sonore pour la fin du monde du 21…