POP
Sandra et Blank&Jones : l’alchimie ?
19 décembre 2012
Qui ne se souvient pas du tube des années 80 Maria Magdalena ? Personne, la chanteuse d’origine allemande produite par le cerveau du groupe Enigma (Michael Cretu) offrait a la chanteuse des compositions « new wave » définitivement ancrées dans les années 80. Sa carrière explosa lors de la parution de ses premiers albums. A la fin des années 80 comme beaucoup de stars de cette époque le tournant des années 90 la conduit à la retraite anticipée. Ces différentes tentatives de come back (plus ou moins réussies) depuis ne furent pas couronnées de succès. Dur de ne pas passer pour une opportuniste surfant sur le succès passé surtout quand son producteur de mari n’est plus de la partie, car il faut bien le dire Sandra sans Michael Cretu c’est un peu Celine Dion dans R’né. La preuve leur toute dernière collaboration en 2002 s’est soldée par The Wheel Of time, un album monumental. Ses autres sorties anecdotiques n’ont ete que de veines tentatives de reproductions du son Enigma (The art of love) ou pire d’electro dance d’un gout plus que douteux (Back To Life)
QUAND ON A DESESPEREMENT TOUT ESSAYE, L’ADAGE DIT DE REVENIR AUX FONDAMENTAUX…
C’est ce que Sandra tente de faire sans l’aide de Cretu. Accompagnée de Blank & Jones un duo de Dj’s connus pour leur excellentes compil’s SO 80′s remixant les meilleurs titres de cette décennie. Ils sont aussi accessoirement fans de la chanteuse. A l’annonce de cette collaboration les fans ne pouvaient qu’être impatients. Autant le dire tout de suite Stay in touch nous laisse mitigés.Les nostalgiques des années 80 pardonneront à Sandra ces dernières incursions dance à l’écoute du son de l’album.
Blank and Jones ont parfaitement su retrouver l’identité qui a fait le succès de la chanteuse et suclupter des titres comparables à ses plus grands tubes.
Les arrangements new wave sont parfaitement reproduits, on se croirait 20 ans en arrière, et cette imperssion est renforcée par la venue de Hubert Kemmler dans les refrains. Un collaboration qui fait des merveille sur le titre le plus intéressant (car il s’affranchit de toute imitation) : Between Me And The Moon aux accent « Depeche Mode ». En revanche, et c’est si que nous dérange Blank and Jones piochent sans vergogne tout le répertoire de la chanteuse jusqu’à très souvent aller dans la parodie. Tous les titres de l’album évoquent les hits passés de la chanteuse. Comme si ils voulaient trop bien faire, ils ne s’autorisent pas la moindre prise de risque. Le sommet de cette imposture reste Kings and Queens qui calque parfaitement Maria Magdalena.
Pour ceux qui ne connaissent pas les plus grands hits de Sandra cet album (pour peu qu’on soit fan du son New wave 80) adorerons. Les autres crierons au génie pour le travail de reproduction ou riront en s’amuseront a trouver quelle mélodie a été pastichée.
Ne soyons pas trop difficile, cet album est tout de même à des années lumières de ce que Sandra nous a proposé ces 10 dernières années, sans être un album majeur il est sans conteste un album agréable qui nous permet de nous replonger avec nostalgie dans cette décennie mythique qui a vu naitre le pire comme le meilleur. Ce disque mérite qu’ EMI réalise un travail de promotion adéquat afin d’offir une élégante reverence à ce symbole des années 80 qui joue certainement ici sa dernière cartouche.