Tout d’abord parce qu’elle marque la volonté de l’Eglise catholique de s’inscrire dans le champ du politique. Quand les « anciens » péchés se rapportaient à des types de comportements individuels (l’envie, la colère, le mensonge…) et se cantonnaient donc au champ de la croyance individuelle, on pouvait considérer que la religion restait dans son rôle.
Mais comment accepter qu’elle prétende se mêler de politique ? La publication de cette liste de péchés coïncide d’ailleurs avec une vaste offensive politique du catholicisme en Europe. Ainsi, que ce soit en Italie ou en Espagne, le droit à l’avortement est violemment remis en cause. Or, on voit bien les ravages que peuvent causer les irruptions du religieux dans le politique : croisades et guerres de religion hier, islamisme radical aujourd’hui. Espérons que la France restera claire sur la place de la religion dans sa société, même si les récentes déclarations imbéciles de Sarkozy sur le sujet peuvent laisser craindre une remise en cause des principes de laïcité.
Bref, que l’Eglise reste à sa place, et qu’elle balaye devant sa porte !
Fred