ALGÉRIE. François Hollande à Alger : Et si l’Algérie colonisait (enfin) la France ?

Publié le 19 décembre 2012 par Menye Alain

Quelle ironie !

L’Algérie comme soupape d’échappement de la France ? Après avoir colonisé l’Algérie avec une violence inouïe, voici le président français François Hollande, entre atermoiements, pirouettes et…cacahuètes, en Algérie, pour que son ancienne colonie qui a une forte croissance lui vienne en aide. Et oui, comme le dit la Bible, les derniers seront les premiers. Empêtrée dans sa dette abyssale, la France est dans ses petits souliers.

L’Algérie contre le terrorisme, la France pour le terrorisme.

Le pays qui soutient le terrorisme en Syrie, ou du moins le président qui soutient le terrorisme en Syrie, devrait au moins se calmer une fois en Algérie, l’un des pays arabes encore lucide face à l’attaque concertée contre un état souverain. Il faut maintenant dépasser les vieilles querelles disent les médias français « mainstream », alors que ses élites font des bras d’honneur, pour peu qu’on leur demandent de reconnaître les méfaits de la colonisation. Tous en chœur, lancent des cris d’orfraie et parlent de…repentance.

L’arabe, en France, est le nouveau juif. Il faut se déplacer à Alger au consulat français pour voir le mépris, l’insulte et l’irrespect de petits agents français, juste parce qu’on a besoin d’un visa pour la France. C’est vrai que l’Algérie est une mine d’or qu’il faudrait exploiter à bon escient. Néanmoins, de voir les amis des terroristes syriens qui en veulent aux arabes-pour rien-, et sont prêts à prendre leur argent, il n’y a pas plus risible que ça. C’est aux arabes de comprendre que seul leur argent compte. Le reste ? Que nenni.

L’Algérie au secours de l’industrie française ?

Diantre.

Ainsi donc, l’Algérie devrait devenir l’un des actionnaires principaux de PSA ? A mourir de rire et pathétique à la fois ! Quand on entend ces personnes suffisantes déclarer que des fonds algériens devraient booster l’économie française, on est très surpris et c’est simplement révélateur. Et que dire de la probabilité de l’achat par la société algérienne Cevital des volaillers Doux et Duc ? Le poulet français deviendrait….algérien. Pas à 10% mais bien à…10% mais bien à…80%. Fichtre.

Dans les méandres de cette visite, François Hollande veut flatter ou séduire son homologue algérien Abdelaziz bouteflika, en le caressant dans le sens du poil avec la fibre nationaliste. Ainsi, sur les 9 ministres qui l’accompagnent, il y a deux qui ont du sang algérien, Arnaud Montebourg qui a un grand-père algérien, et Kader Arif. Pour faire plus festif, Kad Merad et le réalisateur Djamel Bensalah l’accompagnent aussi. Tiens, je suppose que Zidane a probablement décliné l’offre, puisqu’il se trouverait actuellement au Brésil.

On veut votre argent et taisez-vous ?

Le génocide français en Algérie ? Bouche cousue, mystère et boule de gomme. Quelques faits selon l’historien Mohamed El-Korso : « L’armée coloniale expérimenta l’extermination par le gaz un bon siècle avant l’Allemagne nazie. Les enfumades et emmurements dans le Dahra – dans la région de Mostaganem – des (tribus) Sbehas en juin 1844 par le colonel Cavaignac et des Ouled Riah le 19 juin 1854 par le colonel Pélissier ; les fours à chaux de Guelma (mai 1945) ; les cuves à vin (1957) des colons de Tlemcen, Sidi Bel-Abbès ou Zéralda ; le gazage des habitants du Dahra qui s’étaient réfugiés dans Ghar Layachine (1959) – pour ne citer que ces quelques exemples. Vous voulez la suite ? Passons…

Gérard Longuet, l’homme de l’extrême droite qui s’habille d’oripeaux élogieux pour se disculper d’une jeunesse au service de la haine, éprouve une telle antipathie envers l’Algérie, qu’il ne s’est pas gêné de faire un bras d’honneur à un journaliste qui lui demandait de livrer ses impressions après la sortie du ministre algérien des Moudjahidine Abbas Mohammad Sharif, demandant la repentance de la France et la reconnaissance de son passé colonial. On ira pas jusque là mais, les Algériens veulent, et leur droit le plus absolu, une reconnaissance franche des crimes de la France.