Le jour où j’ai appris qu’il est des questions qui se doivent de rester sans réponse

Publié le 19 décembre 2012 par Pimprenelle2

Pourquoi a-t-il fallu que je la pose cette putain de question ? C’était une belle soirée, de douceur et d’amitié. C’était une conversation à bâtons rompus sans queue ni tête insensée, bercée au Chianti, réchauffée au feu de bois.  Ceci expliquant cela, de fil en aiguille, je me suis surpris à poser une question qui se voulait, comment dire, surement fort à propos, je ne me souviens plus (15°5 le Chianti tout de même). Donc, me voilà à demander (je continue à me demander pourquoi), sans m’adresser à personne en particulier, à moi-même peut-être (Chianti toujours), « Tu crois en quelque chose toi ? En la réincarnation, peut-être ? ».

Cette question se voulait anodine, ne méritait aucune attention, aurait dû être glissée, passer aux oubliettes, sombrer dans le néant, d’où elle n’aurait jamais dû surgir. Oui, mais voilà, elle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, mais dans celle d’un scientifique, qui a sursauté et bondi sur elle, la question, s’en est saisi, en a profité pour me faire une savante démonstration, que je vous épargnerai. Parce que je suis bonne, et que je n’ai pas tout écouté, pas tout compris, qu’il était question de carbone, mais pas le carbone 14, je vous en fait un résumé succinct et suffisant : oui le scientifique, le mien tout au moins croit en la réincarnation. Somme toute une bonne nouvelle. Sauf que pour étayer son sujet, y glisser une illustration qui ne pouvait que finir de me convaincre, il a rajouter, je cite « toi par exemple dans une autre vie t’as dû être trou de balle d’un éléphant ». CQFD.

Voila voila

Bon

Que dire

J’ai pas trouvé. Suis restée coite, sans voix, figée. Ce n’est pas comme ça que je m’étais rêvée. Les autres ont été princesses, grands prêtres, Cléopâtre, Toutankhamon, moi, trou du cul d’un éléphant !

Non franchement, vous auriez réagi comment vous ? Parce que moi, je me suis discrètement précipitée en salle de bain, vérifier la taille de mon popotin. La situation est certes grave, mais stable et non désespérée.

Alors, j’ai compris que question, chianti et philosophie ne faisaient pas bon ménage, et que dorénavant il me faudrait apprendre à me taire pour ménager mon égo !