[Dans l'épisode précédent : La fin de notre vie nomade]
Deuxième journée à UB, synonyme de visite de musée. Le beau temps est au rendez-vous en ce 11 septembre. Les locaux sont de sortie et investissent chaque recoin des quartiers foulés. Le même bourdonnement urbain, la même pollution qui prend en grippe, ces mêmes bâtiments anciens et abandonnés contrastant avec les nouvelles constructions en baie vitrée. UB s’offre à nous. Elle est à la fois oppressante mais se révèle facilement malléable pour qui va de l’avant en mettant de côté ses à-priori et son jugement hâtif.
Par ailleurs et avant de poursuivre, s’il y a un conseil à donner lorsque vous êtes perdus (comme cela nous est arrivé) et souhaitez interpeller le riverain, c’est d’éviter d’annoncer le nom de rue. Le local parviendra à vous guider grâce à des repères et non par le biais d’un numéro de rue. Alors aillez l’œil et le repère parlant, ça pourrait vous aider. Sans ça, il est rare de trouver un mongol parlant l’anglais (encore moins correctement) mais les gens rencontrés n’hésitent pas à aider, quitte à parfois vous envoyer au mauvais endroit. Ils sont sympas quand même, hein ?
Accès souterrain pour passer de l'autre côté l'avenue.
Le Musée National d’Histoire. Objectif numéro un de ce début de journée que l’on espère enrichissante sur la culture mongole. Manque de pot ou hasard du calendrier, le musée est fermé, lui censé être ouvert tous les jours. Il est en travaux. Une pointe de déception se dessine mais ne nous empêche pas de poursuivre notre route, découvrant par la même occasion une partie de la ville qui nous était encore inconnue. Nous nous arrêtons au Musée d’Histoire Naturelle (2500 T l’entrée). Il y a peu de monde. Nous découvrons la faune et la flore de Mongolie. Géographie, géologie, animaux empaillés, collections d’insectes et de squelettes de dinosaures, et j’en passe, s’affichent sur trois niveaux. La visite vaut le coup. C’est un bon moment passé qui s’avère à la fois instructif et distrayant.
Le musée National d'Histoire - malheureusement fermé pour travaux lors de notre venue.
Une stèle mongole
Nos déambulations nous amènent par la suite sur la Place Sükhbaatar à la structure soviétique que nous avions pu « apprécier » de loin. Beaucoup de mongols s’y trouvent, des touristes de nationalités mongoles mais aussi chinoises qui se font prendre en photo devant les statues érigées comme celles de Gengis Khan qui se trouvent au niveau du parlement. Des mariés et leurs invités sont également de la partie. Ils se font tirer le portrait devant la statue du héros mongol (prénom Damid) qui donne son nom à la place alors que nous profitons de l’ambiance générale. On y fait du vélo, du jogging, un évènement musicale qui rameute les badauds est produit sur une estrade. On se dirige vers les rues annexes à la recherche d’un établissement où manger. Ce sera mongol, ambiance snack-bar local, correctement rassasié pour quelques tugriks.
Nous dédions le reste de la journée à nous imprégner de l’atmosphère globale de la ville tout en ayant dans l’idée de trouver par nous même la statue de Lénine. Ce sera peine perdue et une sieste méritante avant le diner sera la bienvenue. Au programme du soir balade sur Peace Avenue, apostrophé gaiement pour l’occasion par un mongol éméché qui semble heureux d’échanger quelques mots d’anglais. Puis découverte d’un restaurant japonais, un curry qui manquait malheureusement de goût. Il n’empêche qu’UB offre un panel diversifié de cuisine du monde. Un bon point pour une ville qui en additionne des mauvais.
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I.D.