Joyeux anniversaire to me (again)
Publié le 04 avril 2008 par Chondre
Le terme marronnier désigne généralement un article d’importance assez limitée consacré à un événement récurent. La plupart du temps les sujets traités sont assez fédérateurs, à l’instar de la rentrée des classes, des fêtes de fin d’année, du premier avril ou de la saint-Valentin. Le meilleur endroit pour en trouver est certainement le journal de treize heures présenté par Jean-Pierre Pernaut tous les jours de la semaine. Il est également possible d’en lire de nombreux sur les blogs. D’ailleurs, ce billet en est la parfaite illustration.
Cela fait maintenant plus de trois ans que je m’amuse à publier des billets et à butiner dans la blogosphère. J’ai eu beaucoup de mal à me lancer. J’étais alors timoré à l’idée qu’une personne inconnue puisse se connecter dans un espace que je considérais curieusement comme privé. J’ai longtemps publié sans laisser de trace sur d’autres sites. Des liens se sont crées petit à petit. La crainte de me faire griller s’est estompée. Des amis, des proches ou des collègues sont tombés par hasard sur mon chez moi. Un de mes plus grands espoirs serait que mon père s’y connecte et retrouve certains billets consacrés à nos dégoûts en commun. J’aimerais également que le reste de ma famille comprenne qu’être pédé n’est pas si grave que cela. Chondre, c’est un surnom à la con mais c’est le mien. Il suffit de le taper dans Google, rien de plus simple.
Je m’amuse parfois à relire d’anciens billets. L’ensemble est assez hétérogène, voire bordélique, un peu à mon image. Souvenirs de voyages, billets personnels, billets teintés de politique, billets consacrés à mes quarante-trois années de couple ou à mon cher et tendre qui me tape fréquemment sur le système, une pointe de lyrisme, de jeux, de coups de gueule. Je parle de tout et de rien, jamais directement du travail, jamais à chaud, ou de problèmes plus personnels, tout en évitant de virer dans le pathétique. Ce n’est finalement pas si simple que cela. Je n’ai presque jamais éprouvé l’envie de parler d’expositions, de films, de littérature ou de pièces théâtre. Je n’en ai pas le talent et d’autres le font bien mieux que moi.
J’ai rencontré au fil du temps de nombreux blogueurs. J’ai rarement été déçu. Des amis ont commencé à bloguer, des blogueurs sont devenus mes amis. Le blog m’a permis d’être plus ouvert et moins timide. Peut-être une nouvelle forme de thérapie. Dans tous les cas, un jeu bien plus abordable et moins contraignant qu’une analyse. Comme le diraient mes deux philosophes préférés (Ben et Jerry), « if it’s not fun, why do it ». J’essaye juste de continuer à m’amuser et me distraire. C’est le plus important.
En attendant le prochain marronnier.