Ah, ces comebacks à répétition qui n’en finissent pas

Publié le 18 décembre 2012 par Alf Raza

Point de mire du 17 décembre 2012

Il y a un an dans ces colonnes on avait écrit une citation attribuée à Woody Allen : « L’avantage d’être intelligent, c’est qu’on peut toujours faire l’imbécile, alors que l’inverse est totalement impossible. » Et on se rend compte qu’aujourd’hui c’est, et ce sera à ne pas en douter, d’actualité. Plus d’un s’en offusquerait surement mais à fortiori, bien peu pourront se targuer d’y comprendre quelques choses pourtant, et pour cause ! Vu la situation dans la Grande île, le statu quo continuel endort plus que de raison la population. Telle la marée avec ses flux et reflux à perpétuité, les tergiversations, les engagements et désengagements des politiciens finissent par laisser de marbre les malagasy. On avait comparé les évolutions des politicards de la Grande île aux mouvements d’une méduse qui évolue en pleine mer, évoluant au grès des courants tout en imprimant des mouvements saccadés, remontant et descendant, faisant du « sur place » par moment, voire redescendant brusquement. L’art d’évoluer de la méduse, un art qu’impriment les politicards de la Grande île.
Il y a des évènements qu’on aimerait bien classer dans un autre chapitre, au-delà de la politique, et pourtant on ne peut se retenir de se rappeler certains faits presque oubliés. Une dizaine d’années auparavant on avait vécu une situation « transitoire » similaire ou du moins analogue, avec à peu près les mêmes acteurs, mais pas vraiment les même victimes. On se souvient des départs en exil des certaines personnalités, des départs forcés à contrecœurs vers d’autres contrées…Et bien l’ombre de la méduse ne peut vraiment pas s’estomper du paysage politique et médiatique du pays … ces flux et reflux, ces départs et ces retours…
Toutefois, force est de reconnaitre que contrairement à ce que l’on veut bien faire croire, Antananarivo n’est pas si rancunier que ça. Ces allers-retours d’exilés qui se sont égrenés au fil de la transition ne les ont pas dérangé outre-mesure. La dernière en date est celui d’un artiste, doublé d’une étiquette politique bien marquée il y a une dizaine d’années, une chanteuse bien connue de la capitale qui vient de réaliser un comeback sans faute. Une notoriété bien établie dans le monde du showbiz malagasy dans le temps et qui n’a pas été écornée outre mesure, un retour à la scène, aux meilleurs souvenirs de ses fans, les jeunes et les moins jeunes, réussi. Il s’agit d’une dame dont le nom d’artiste est « Lalatiana », oui, encore une diront certains, une dame qui a réussi son examen de retour, un retour au pays, un retour sur scène. Et un retour sur la …scène politique aussi ? Ça, ça reste à savoir, pour le moment rien n’a filtré dans ce sens… Pour le moment, ses fans l’ont accueilli à bras ouvert en faisant salle comble au palais des sport hier, comme pour montrer que l’art et la musique vont au-delà de la politique, confirmant par là qu’Antananarivo n’est pas rancunière envers ses enfants prodigues, loin de là. Et c’est reparti donc pour dame Lalatiana qui réitérera son exploit en fin de semaine du côté du CCI. Les retours, Antananarivo en a connu des masses depuis quelques temps déjà…


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