Le match des titans n’a pas eu lieu…

Dimanche 14h : Départ pour Sarrebourg. Malgré la pluie battante et l’envie de rester sous la couette, je prend mon courage à deux mains et décide de prendre la route pour vivre le premier vrai choc de la saison. En effet, le leader Sarrebourgeois recevait l’un de ses dauphins, Metz, lors de cette 11ème journée de Nationale 2, pour un match au sommet à l’ambiance électrique autant dans les tribunes que sur le terrain. J’étais de bonne humeur en ce début d’après-midi, la route menant au gymnase Pierre de Coubertin, où allait se dérouler la rencontre, me paraissait agréable. J’étais guilleret et j’avais des rêves plein la tête. Le matin même, en ouvrant le journal, une nouvelle, une bonne nouvelle me décida à prendre la route : la défaite d’Epinal. L’enjeu de la rencontre n’en devenait que plus intéressant. Dans ce même journal, on disait de ce second derby mosellan qu’il serait un match crucial mais non déterminant pour la suite de la saison. Décisif, il ne le sera pas, en tout cas, je ne l’espère pas ; Mais crucial, ça oui, il l’était ou l’aurait pu être. Une victoire de Metz leur aurait fait prendre la tête du championnat avec une avance de 3 points sur le second, maintenant bien au chaud l’équipe pendant toute la durée de la trêve hivernale. Mais ce doux rêve se brisa petit à petit, plus les minutes passaient, plus le rêve se transformait en cauchemar.

15h45 : Installé dans les tribunes, je regarde les deux équipes s’échauffer. A quelques mètres de l’équipe de Metz, s’échauffent également les Pom Pom Girls sarrebourgoises. Les tribunes se remplissent, plus de 700 spectateurs feront le déplacement. A 10 minutes du début du match, les Pom Pom Girls font leur show pour faire monter l’ambiance.

15h55 : Le speaker présente les équipes. Arborant habituellement, les couleurs jaunes et bleues, les joueurs de Metz, font leur entrée sur le terrain, tout de noirs vêtus. La seule fois où je les ai vu porter ce maillot cette saison, c’était déjà contre Sarrebourg, lors des phases préparatoires. Cela ne leur avait pas porté chance, en sera-t-il de même aujourd’hui ?

16h : Les arbitres sifflent le début de la rencontre. La balle est messine et c’est Peter Marusic qui ouvre la marque après moins d’une minute de jeu. La frayeur de la semaine dernière semble déjà oubliée. Mais dans la foulée, Sarrebourg égalise et prend même l’avantage, suite à une perte de balle de Victor Leroux et d’une faute de Simon Cordier (3 – 1 à la 3ème minute). L’efficacité messine n’est pas au rendez-vous lors de cette première mi-temps. Des balles perdues suite à de mauvaises passes, des tirs mal cadrés touchant les poteaux ou contrés par un bon Clément Rin… Même Nicolas Balmy, une fois n’est pas coutume, a du mal à faire face aux offensives adverses. Dans les tribunes, la tension du match se ressent. Les messins doivent faire face à l’agressivité de certains joueurs sarrebourgeois qui peinent à être avertis (l’ex gloire du SMEC Handball et capitaine de Sarrebourg, Olivier Gueusquin, pour ne pas le nommer). La défense messine est trop fragile, malgré l’égalisation à 7 partout après 13 minutes de jeu, les messins se font distancés de 4 points à la 25ème minutes de jeu (14 – 10). Simon Cordier, par deux fois, réduit l’écart de 2 points (14 – 12 à la 27ème minute) mais une faute de Justin Bayle sur Romain Garnier permet à Sarrebourg de creuser l’écart et de mener de 3 points à la mi-temps (16 – 13).

Le retour aux vestiaires permettra-t-il aux messins d’être moins crispés ? Je ne perds pas espoir, je me dis que comme à leur habitude, leur jeu va s’améliorer en seconde mi-temps et qu’ils vont recoller au score. Au vu de la réaction de certains spectateurs au cours de la première mi-temps, le speaker nous demande de garder notre calme et de la jouer fair-play.
Les joueurs reviennent sur le terrain pour la deuxième mi-temps. Changement au sein de l’équipe de Sarrebourg : l’arrivée du gardien Michael Touboul. Quelques secondes après le démarrage de la seconde période, un tir de 7m permet l’ouverture du score pour Sarrebourg. Les locaux accélèrent, l’intensité du match monte d’un cran. Sarrebourg mène de 5 points à la 26ème minute de jeu (20 – 15) suite à un mauvais placage du gardien messin dans ses buts. L’entraîneur messin décide lui aussi de changer de gardien. Aurélien Valetti prend alors place dans les buts messins mais ce changement n’y fera rien (23 – 18 à la 42ème minute). Les messins manquent d’efficacité face au but adverse, leur temps de jeu est trop long, les phases offensives adverses trop rapide, Metz ne suit plus, l’équipe se décourage, capitule. Sarrebourg prend le large avec 8 buts d’écart à la 50ème minute (29 – 21). Les esprits s’échauffent, les joueurs, de part et d’autre du terrain, perdent leur sang-froid. Sarrebourg a déjà tué le match mais se permet de multiplier, pour le plus grand plaisir du public, les belles actions et les buts. Les tribunes sont en feu à 3 minutes de la fin du match, l’équipe est en pleine communion avec ses supporters. Sarrebourg inflige une cuisante défaite aux messins, un score sans appel de 12 points d’écarts : 35 à 23.

Metz a, pour la deuxième fois de la saison, déçu ses supporters. Décidément les équipes mosellanes sont les bêtes noires de Metz. En effet, les messins avaient perdu, leur tout premier match, il y a deux mois de cela, contre Epinal sur une différence de buts nettement moins importante (5 buts – 24 à 29). J’espère que cela ne se reproduira pas contre Folschviller, qui stagne en milieu de classement, lors de la rencontre comptant pour la 13ème journée de championnat.

17h45 : Sur la route du retour, l’ambiance n’était plus à la fête. L’ambiance était devenue monotone. Les rêves du début de l’après-midi s’étaient évanouis. Le regard triste, perdu dans mes pensés, je me questionnais  sur le pourquoi de cette défaite. Est-ce l’enjeu auquel on ne s’attendait pas qui à peser sur les épaules des messins ? Ont-ils été hypnotisés par les danses des Pom Pom Girls sarrebourgeoises ? Est-ce tout simplement la combinaison de la fatigue avec une impression de malchance qui a joué des tours aux messins ? Ou tout simplement le fait d’avoir multiplié les erreurs ? La réponse se trouve peut-être être la combinaison de tout cela mais la seule vraie réponse est que Sarrebourg était trop fort… C’était le match à ne pas louper et c’est devenu le match à oublier. Comme dirait la compagne de l’un des joueurs : « on passe à autre chose »…

Sarrebourg est aujourd’hui seul en tête avec 31 points distançant Epinal et Metz de 3 points au classement du championnat de National 2. Laissons les garçons se reposer pendant les fêtes de fin d’années, laissons s’atténuer cette rancœur et rendez vous le samedi 12 janvier 2013 à 18h00 aux Arènes de Metz où l’équipe rencontrera Val de Gray (11ème). Ce match comptera pour la 12ème journée de championnat et les garçons joueront pour la deuxième fois de la saison en levé de rideau des dragonnes qui, elles, recevront Issy Paris pour le compte de la 10ème journée de LFH.

Mon dernier mot sera celui-ci : en 2013, je suivrai les matchs, avec joie et bonne humeur, mais aussi avec tout un ensemble d’accessoires, de cornes de brume et de vuvuzelas pour faire un maximum de bruit pour encourager l’équipe et montrer que quoi qu’il arrive je serai toujours derrière eux et avec eux.

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