Magazine Culture

Abime

Par Pikkendorff

Les douleurs enfouies réveillent mon corps endormi. Leurs bruits et leur étreinte, compagnons de mes nuits, épuisent la dernière parcelle d’énergie. Mes entrailles crient, mon dos hurle, mes mâchoires crissent. Mon corps sacrifié, paralysé, est plongé dans un sommeil sans repos. Souvenirs d’une autrefois, d’un autre Soi. Seules les étoiles, sourires de la nuit, chantent la vie dans ce puits sans vie. Les parois vivantes resserrent leur étreinte, mes muscles se contractent, la bête dévorante achève son œuvre. Ce tueur tapit n’est autre que moi, éclair de conscience épuisée, froid de ne plus exister. Jeu de gris et d’éclairs, agir, dormir, immobile, conscient de ne plus être… Jours, semaines, mois passent sans souvenirs. Un temps sans durée hors de ce temps.  Ne plus souffrir. Abandonner sans espoir de retour…Un geste, un regard, un amour qui veille depuis toujours. N’abandonner de Soi que pour faire exister un Autre. Un espoir renait. L’esprit assoupi revient à la vie. Le combat contre la bête ne fait que commencer.  

Lectori salutem, Pikkendorff


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pikkendorff 158 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines