En raison d’une nouvelle loi énergétique engendrant des impôts supplémentaires, l’arrêt des réacteurs de la plus vieille centrale nucléaire espagnole, située à Garoña, interviendra 6 mois plus tôt que prévu.
Le nouveau projet de loi taxant la production d’électricité et le combustible nucléaire, qui devrait entrer en vigueur en 2013, a poussé le groupe espagnol Nucleor à avancer la date de fermeture de la centrale nucléaire Santa María de Garoña. L’exploitant a en effet indiqué que Garoña « serait déconnectée du réseau électrique à 23 heures dimanche 16 décembre » pour éviter « des impôts supplémentaires en 2013 évalués à 153 millions d’euros« .
Le gouvernement espagnol avait pourtant donné un avis favorable à la prolongation de l’activité de la centrale jusqu’en 2019. Située dans la région de Burgos, cette centrale construite en 1971 est une « soeur jumelle » de la centrale de Fukushima. Une des raisons pour lesquelles les écologistes ont salué l’annonce de l’arrêt des réacteurs. Initialement, le complexe devait fermer le 6 juillet 2013 jusqu’à ce que l’augmentation potentielle des impôts menace la balance budgétaire de Nucleor.
Toutefois le groupe nucléaire espagnol a la possibilité, jusqu’au 31 décembre, de revenir sur sa décision si le projet de loi adopté par le Sénat se voyait modifié lors de son passage au Congrès.