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Vive la liberté dans les entreprises : ça, c’est du storytelling !

Publié le 18 décembre 2012 par Dangelsteph

Storytelling management

Liberté, liberté chérie… Dans les entreprises aussi ! Même que cela donne lieu à de sublimes histoires, de très belles tranches de storytelling. C’est Isaac Getz, professeur à ESCP Europe, qui a étudié le phénomène. Il en a fait un livre : « Liberté et Cie » (Fayard – 2012). Et le message est clair : la liberté des salariés peut faire le bonheur des entreprises.

Quand il parle de liberté, c’est d’une liberté pour faire toutes les actions que le salarié jugera utiles, et en alliant liberté et responsabilité.

Une fiction ? Non. Les entreprises qu’il a étudiées sont également plus efficaces que les autres ! Le premier acte sensé consiste donc à étudier leur histoire, la façon dont elles se sont construites, et la façon dont elles fonctionnent.

Cela dit, une fois qu’on les aura étudiées, on se rendra compte que, pour suivre leurs traces, il faudra se résoudre à redéfinir totalement son mode de management, donc, à écrire une nouvelle histoire managériale, propre à l’entreprise. Rien de théorique là dedans, rien que du concret : il va falloir balayer le management bureaucratique, le command and control, la carotte et le bâton comme méthode. En plus, cela n’a jamais amené aucun salarié à s’impliquer davantage dans l’entreprise, des études le prouve. C’est tout simple : ce mode de management incite le salarié à se défausser sur son supérieur, plutôt que de prendre des initiatives. Et à la fin, tout le monde y perd : car, à force d’endosser toute la « misère » de ses collaborateur(comme La Gloïre dans « L’Arrache-Cœur » de Boris Vian, dont le travail consiste à absorber à la place des autresla honte de toute la communauté), le cadre finira bien par exploser. D’autant qu’en plus des problèmes, il collectionnera aussi les excuses de ces mêmes collaborateurs, pour leurs échecs futurs présumés.

La recette, donc, est simple : il faut arrêter de manager les gens comme on gère les coûts et les flux. Et même les idées : car, si Steve Jobs était un modèle en tant que visionnaire, en tant que manager, c’était tout le contraire ! Ce sont donc aux salariés de trouver, librement, la solution à leurs problèmes, avec le chef en background comme « service ressources ».

CQFD : ce n’est pas d’experts techniques dont on a besoin, mais de chefs qui se mettent au service de l’équipe.

C’est donc bien un nouveau storytelling managérial, une nouvelle histoire à vivre qui est nécessaire. Une histoire qu’Isaac Getz résume très simplement : « 10 cerveaux au lieu d’un cerveau + 10 exécutants ».

Exemples d’application :

Cette entreprise finlandaise, qui allait déménager. La patronne s’est dit : pourquoi devrais-je décider de l’aménagement ? Allez, ce sont les salariés qui ont décidé. Ils ont conçu un aménagement à la Google… sauf que Google, lui, n’a jamais demandé leur avis à ses salariés… Ou encore, cette autre entreprise, française. Un client arrive plus tôt que prévu. Il téléphone depuis l’aéroport après les heures de fermeture des bureaux. Une femme de ménage décroche… et décroche aussi les clés d’un véhicule de la société pour aller le chercher à l’aéroport et le déposer à un hôtel…

Alors, on commence à le vivre, ce nouveau storytelling managérial ?

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