Brooke Shaden, c’est la beauté dans l’obscurité.
On peut y voir ce qu’on veut. Et c’est aussi oppressant que captivant. Mais dans cette atmosphère suffocante on s’interroge : fuite ou résistance ? Car ces corps qu’elle met en scène dans ces lignes et ces lueurs chimériques, par quoi sont-ils traqués ? Qu’est ce qui les aveugle, les égare, les affole… Nous désaxe ?
«Se vaincre plutôt soi-même que le monde» avançait Descartes.
Fermer les yeux et créer des mondes pour se libérer de soi-même. Alors on se laisse embarquer dans ces phantasmes ardents presque apocalyptiques. Parce qu’elle a trouvé un moyen de s’affranchir de l’évidence.
Qu’elle a réussi à voir dans le noir.
Collaboration de Léa Grujon