Bilbon Sacquet vit bien tranquille quand Gandalf le Magicien convoque chez lui, à son insu, une bande de Nains qui prennent sa maison d’assaut avant de se réunir en conseil de guerre. Ils sont décidés à reprendre Erebor, leur royaume perdu, tombé sous la coupe de Smaug le dragon. Guidés par Thorin, guerrier légendaire, et Gandalf acquis à leur cause, ils envisagent d’embarquer Bilbon avec eux. Lequel rechigne avant de les suivre dans cette quête pleine de risques.
Et à partir de cet instant, les ennuis et les risques mortels vont s’accumuler. Le pauvre Bilbon va se retrouver dans des situations désespérées dont il va se sortir, grâce à un courage dont il ne se savait pas capable lui-même. Nos malheureux héros sont traqués par d’affreux Gobelins ou par de plus horribles encore Orques chevauchant des créatures de l’enfer toutes dents dehors.
C’est aussi lors de cet épisode que nous faisons la connaissance de Gollum, l’être visqueux et roublard qui vit dans les profondeurs humides de la montagne auquel Bilbon va dérober l’anneau d’or magique, qui était au cœur de l’intrigue du Seigneur des anneaux.
Comparé au Seigneur des anneaux, les premiers instants du Hobbit sont moins impressionnants pour le spectateur, car on retrouve les personnages que nous connaissons désormais, Bilbon Sacquet, Gandalf le Magicien et les décors naturels extraordinaires de la Nouvelle-Zélande nous sont devenus familiers, même s’ils nous éblouissent encore au fil de l’aventure.
Le début du film est un peu bavard ce qui fait craindre un délayage quand on sait par avance que l’histoire complète sera développées en trois épisodes, heureusement, par la suite on oublie ces craintes infondées. Car la suite, ce sont des cavalcades perpétuelles pour fuir des ennemis plus monstrueux les uns que les autres.
Si les Nains sont particulièrement réussis, tout en poils, gros nez et trognes improbables, les Gobelins sont bien laids mais sans atteindre le niveau des Orques, musculeux aux tronches tout en crocs et regards féroces. Les trucages sont impressionnants, passerelles qui s’écroulent, combats de foules de monstres hurlant, escadrille d’aigles emportant nos héros dans leurs serres etc. Peter Jackson sait y faire pour nous en mettre plein la vue, c’est indéniable.
Le spectateur habitué des salles obscures remarquera des allusions à des films connus, le royaume souterrain rappelle le camp retranché au fond de la jungle sur lequel régnait le Marlon Brando d’Apocalypse Now, une poursuite dans la plaine de nos héros par une bande d’Orques fait penser à un western de la grande époque avec cavalerie et Indiens, le chef des Orques a un peu la tronche de Fantômas en plus méchant mais là, peut-être est-ce moi qui divague…
Du grand spectacle, une épopée faite de bruit et de fureur comme disait l’autre, bref du grand cinéma. Si vous avez aimé Le Seigneur des anneaux, vous aimerez Le Hobbit c’est certain. Vivement l’année prochaine pour la suite.
Le Hobbit, Un voyage inattendu film de Peter Jackson – durée : 2h50 – avec : Martin Freeman – Andy Serkis – Ian McKellen