- que les regards en disent long. Ils traduisent, ou trahissent, chacun l’interprétera à sa sauce, les désirs, notamment, masculins. Jusque-là, ni les hommes ni les femmes ayant mis, ne serait-ce que quelques minutes dans leur vie, un pied dehors, ne seront étonnés de l’apprendre. Mais il fallait le prouver, car certains mâles auraient pu continuer à s’en défendre. Une équipe de psychologues de l'Université de Lincoln au Royaume-Uni a donc testé ces messieurs, leur montrant moult photos, d’hommes, de femmes et d’enfants, leur faisant passer un interrogatoire préalable quant à leur goût pour la chose. Les regards de ceux qui étaient le plus portés sur la gaudriole se dirigeaient principalement sur la poitrine et les hanches des femmes qu’ils trouvaient avenantes. L’oculomètrie a donc parlé, et, confirmé ce qu’on savait des hommes. Des femmes ont été testées également. Un résultat intéressant ressort de l’étude. Pas de regard particulier de ces dames pour une partie particulière de l’anatomie masculine. En revanche, les femmes les plus libidineuses lorgnaient davantage sur le corps de leurs semblables, avec un intérêt plus prononcé pour ceux des femmes se rapprochant de leur âge, à titre de comparaison donc, de l’éventuelle concurrente. On pense ce qu’on veut des études, et je ne suis pas le dernier à les critiquer ici, mais de temps en temps, de temps en temps seulement, je dodeline. On peut tout remettre en cause, avec raison, mais parfois on acquiesce en souriant, ça repose.
- que les prix littéraires pullulent. Passons sur les conditions d’attribution qui, de temps en temps, tiennent de la qualité du roman, mais de temps en temps seulement, d’autres modalités entrant en ligne de compte, compte d’éditeurs par exemple. Le Bad Sex in Fiction Award récompense les plus mauvaises scènes de sexe dans les romans sortis ces 12 derniers mois. Là, au moins, les éditeurs n’ont pas nécessairement…Quoique ! Toute publicité étant bonne à prendre, même si elle est négative et attire les lecteurs voulant vérifier de leurs propres yeux la mauvaise qualité de l’œuvre récompensée, il est possible que pour ce prix aussi les éditeurs poussent à l’attribution. Qu’importe, c’est un fait, revenons aux résultats. Pour ne pas faire injure aux auteurs, non je déconne, pour éviter leur pub, je ne les citerai pas. Le très inspiré, il se souvenait de sa vulve rose, c'était comme si le père Noël venait d'apparaître au milieu de la pièce, n’a pas été récompensé. Le vainqueur a écrit : C’est là que je prends ma photo. De l'intérieur de l'amant. Le Canon fait partie de mon corps. C’est moi, la pellicule ultrasensible. Capturant l’invisible, capturant la chaleur. Victoire méritée. On peut tout remettre en cause, avec raison, mais parfois on acquiesce en souriant, ça repose.
- qu’une nouvelle enquête sur la sexualité des Américains nous informe. Et elle présente le grand avantage de nous permettre de nous y référer si nous y croyons, et de la rejeter si nous ne la trouvons pas cohérente. Conclusion principale de l’étude, la sodomie fait une avancée très notable dans le pourcentage des pratiques citées. Malraux l’avait annoncé, le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas. Un rapport ? Dans les annales sans doute, direct probablement pas. Même si, je ne pouvais pas ne pas le rappeler, certaines voies sont impénétrables. Un chiffre remarquable apparaît également au sortir de l’enquête. Parmi les femmes ayant eu une pénétration vaginale au cours de leur dernier rapport sexuel, elles sont 65% à avoir atteint l'orgasme. 81% pour celles qui ont reçu un cunnilingus, et parmi celles qui ont pratiqué la sodomie, 94%. Explications énoncées, avancées, plus les pratiques sont nombreuses au cours du même rapport sexuel, plus les femmes ont de chance d'atteindre l'orgasme, ce n'est pas la sodomie qui mènerait à l'orgasme, ce sont les orgasmes qui a mèneraient à la sodomie. On dirait du Molière, il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger. Ou presque. On peut tout remettre en cause, avec raison, mais parfois on acquiesce en souriant, ça repose.