Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Bon, vous commencez à me connaître, depuis le temps : vous savez que d’habitude, ce n’est pas mon genre de hurler avec les loups, surtout quand un individu est jeté en pâture à la vindicte populaire.
Dans le cas présent, qu’on ne m’accuse pas d’avoir réagi avant de réfléchir : je sais bien qu’il n’est pas le premier riche à pratiquer l’exil fiscal et qu’il ne sera probablement pas le dernier ; je sais aussi que talent n’est pas plus synonyme de grandeur d’âme que culture ne l’est d’intelligence et qu’on peut être un comédien de légende tout en se conduisant comme un connard dans la vie ; je suis également d’accord pour dire qu’il est hypocrite de la part de nos gouvernants de condamner son geste avec une sévérité dont ils n’ont pas su faire preuve à l’égard de Bernard Arnault ! Mais n’empêche.
N’empêche que tout ça ne fournit aucune excuse à Depardieu. Son statut d’acteur de légende ne lui donne pas tous les droits, et certainement pas celui de confondre ostensiblement la liberté et l’incivilité ainsi que l’anarchisme et l’égocentrisme ; ça lui donne encore moins le droit de mépriser souverainement son public sans lequel il ne serait rien et qui a besoin, au quotidien, des hôpitaux et des écoles que les impôts permettent de financer. Donc, pour le coup, quand Ayrault qualifie son exil fiscal de « minable », je trouve que notre premier sinistre agit une nouvelle fois en couille molle. Bref, ça méritait bien une petite page de dessins de mon cru sur l’exil fiscal en général et sur Depardieu en particulier (cliquez sur les images tronquées pour les voir en entier) :
Un calembour facile en guise de titre, un coup de gueule que tout le monde est déjà en train de pousser, de vieux dessins… Si je ne tenais pas autant à faire vivre mon webzine préféré, j’aurais presque honte ! Allez, salut les poteaux !
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