Critiques Séries : Portlandia. Saison 3. Episode 1. Winter in Portlandia.

Publié le 17 décembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

Portlandia // Saison 3. Episode 1. Winter in Portlandia.


Après une seconde saison très décevante mais riche en sketchs, il était temps de retrouver cette petite comédie qu'est Portlandia pour de nouveaux épisodes sans prétention aucune. Ce que j'aime bien chez Portlandia c'est la fraicheur de la comédie. C'est quelque chose que l'on ne voit nulle part ailleurs et c'est bien pour cela qu'elle est réellement intéressante. Mais cette série use aussi parfois de quelques défauts et notamment la répétition. Je pense aux Women & Women First. Ce magasin étrange tenu par deux femmes tout aussi bizarres. Je trouve que le ressort comique de cette partie de la série est épuisé et qu'il n'y a plus rien à raconter autour de ces deux personnages. Mais pourtant, les scénaristes (et créateur de la série) semblent penser le contraire tout en s'enlisant alors dans quelque chose d'assez mauvais. Fort heureusement, cela ne durera que quelques épisodes dans 20 minutes d'épisodes. L'introduction, sur le soleil, était assez cocasse. Elle doit être encore plus drôle pour les habitants même de Portland puisque c'est une petite pique qui est lancée à la ville en elle même où il ne ferait jamais beau. Ce qui au fond n'est pas vrai (mais c'est un peu comme les provinciaux du sud qui parlent de la Bretagne comme d'une région où il pleut tout le temps).
"Winter in Portlandia" était aussi l'occasion de démarrer fort avec une excellente petite histoire autour d'un couple. Dans ce couple, le mari se rend compte qu'il a grossi alors qu'il ne mange pas de sucre ou encore de glaces mais… des pâtes. De toutes les sortes. Il doit donc arrêter de manger des pâtes. Portlandia se moque ici des gens qui pensent que se priver de quelque chose pour faire un régime n'est clairement pas bon pour la santé mentale des personnages car au fond elles auront toujours envie de manger ce qu'elles aiment et pas ce qu'elles n'aiment pas. Pourquoi se priver ? C'est à mon avis la morale de l'histoire. Mais l'histoire était bien menée et drôle. L'épisode n'en abuse pas trop (pourtant cela prend pas mal de temps) et c'est efficace. Je pense que j'aurais bien aimé que l'épisode soit entièrement consacré à ces deux personnages dans leur folie. Peut être qu'une suite sera dévoilée prochainement durant la saison. Qui sait, ce serait une excellente idée en tout cas. Le sketch sur les siestes et le fait que manger de la nourriture grasse n'est pas forcément très bon pour le travail était amusant. Bien que le virage dramatique de la série est assez perturbant (notamment car elle semble vouloir faire passer un message sur l'obésité par ici dans tout l'épisode), finalement c'est efficace malgré tout.
Disons que Portlandia sait créer des ambiances comme peu de séries arrivent à le faire. Le fait que Fred Armisen ait l'expertise du Saturday Night Live aide beaucoup c'est certain mais c'est bien plus crédible et surtout fun dans Portlandia (sans vouloir critiquer le SNL que j'adore toujours autant). Celui sur les prises électriques dans l'hôtel aurait pu être plus amusant. Disons que malgré la folie des personnages cela manque clairement de quelque chose. Peut être de plus de folie et de décalé. Ils veulent faire quelque chose de surprenant avec un fait du quotidien (le manque de prises dans les hôtels) et malheureusement je n'ai pas ri. Mais tout ne peut pas nécessairement fonctionner non plus, ce serait un miracle sinon (même si la première saison était parvenue à faire des épisodes de ce genre là). Le pire sketch est "Stu's Stews featuring Donald". En plus de ne pas être drôle j'ai trouvé ça vulgaire. Je n'ai pas compris la place de cette idée dans cet épisode. Enfin, le sketch de la musique est mon préféré de l'épisode. J'étais mort de rire littéralement tout au long de l'épisode. Autant dire que cela ne m'était pas arrivé depuis un bout de temps devant cette série. Je suis donc ravi.
Note : 7.5/10. En bref, un retour plutôt sympathique malgré quelques sketchs irritants.