Dans un précédent billet, j'avais expliqué combien il est difficile de définir précisément ce qu'est un paradis fiscal, par-delà l'idée générale d'un territoire à la fiscalité très basse par rapport aux niveaux d'imposition pratiqués dans les pays développés. En effet, ces territoires sont souvent aussi peu regardant sur l'origine des fonds et deviennent donc dès lors des paradis bancaires, de sorte que la frontière entre paradis fiscal et paradis bancaire est ténue...
Le récent départ de Gérard Depardieu sous des cieux fiscaux plus cléments et l'article du site Mediapart concernant un compte caché en Suisse que possèderait le ministre du budget, Jérôme Cahuzac, ont tôt fait de relancer la polémique sur les paradis fiscaux. Il est vrai qu'il ne se passe guère de semaine sans qu'une affaire d'évasion fiscale éclate au grand jour. Et que dire de la Grèce, où un journaliste avait été poursuivi pour avoir publié une liste d'exilés fiscaux ? Le plus important est de comprendre que toutes ces questions sont liées : évasion fiscale, paradis fiscaux, déficit public... et donc crise !
C'est donc parce que ce thème nous concerne tous et qu'il suscite de nombreuses interrogations, que les équipes du CCFD de Hombourg-Haut et Freyming-Merlebach avaient organisé une conférence-débat sur les paradis fiscaux, que j'ai animée le jeudi 18 octobre à 20 h à Freyming-Merlebach :
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Cette conférence fut un réel succès puisque plus de 100 personnes, venues des quatre coins de la communauté de communes voire au-delà, avaient fait le déplacement ! C'est dans une salle comble que s'est ensuite engagé un débat de qualité où j'ai cherché à répondre aux diverses questions sur les paradis fiscaux, et plus généralement sur l'état actuel de l'économie. La chaîne de télévision locale TV8 nous avait également fait le plaisir d'être présente.
Dans les mois à venir, je serai amené à reparler de ce sujet, car j'ai eu quelques invitations à m'exprimer dans le cadre d'une conférence et d'une table ronde. Je l'évoquerai plus longuement en début d'année prochaine si tant est que nous soyons encore là...