Homeland // Saison 2. Episode 12. The Choice.
SEASON FINALE
Alors qu'ils officiaient encore sur 24, les créateurs de Homeland ont gardé quelque chose de leur ancienne série afin de le mettre dans leur toute nouvelle. Cela a déjà pu se voir dans toute la
seconde saison, bien plus proche de 24 que la première. Les parallèles n'ont pas arrêté de fuser, le plus flagrant étant tout de même celui que l'on peut faire en Dana Brody et Kim Bauer. Les
deux filles furent insupportables en leurs temps de crise. Cette seconde saison a déçu certains clients de la première saison et en a réjouit d'autre. Je ne sais pas vraiment où je me situe si ce
n'est que j'ai beaucoup aimé dans sa globalité le spectacle. Disons que j'ai toujours pensé Homeland comme une série de performance d'acteur, un peu comme si les producteurs de 24 en avaient eu
marre de ne pas être nominés aux Emmys et que tout d'un coup ils voulaient prouver qu'avec la recette qui a fait le succès de 24 jadis on peut aussi gagner des récompenses. La première saison a
été ovationnée par la critique et les récompenses pleuvent à la pelle. Mais ce n'est pas non plus sans mérite.
Il faut dire que Claire Danes ou encore Damian Lewis (qui mérite bien plus sa récompense pour la seconde saison que la première) y ont mis de leur personne. Cet épisode se devait de placer les
pions différemment de la fin de la première saison. Ils ne pouvaient pas exploiter le même ressort. Homeland choisie donc le début optimiste. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Brody et
Carrie partent dans la maison dans les bois de cette dernière pour passer du bon temps ensemble comme ce fût le cas durant un épisode de la première saison. Un week-end qu'ils avaient passé
ensemble et dont tout le monde se souvient encore. Je suis ravi de l'évolution qu'il y a eu entre les deux personnages car l'on voit clairement que quelque chose a changé. Surtout quand Brody a
maintenant sur sa tête un contrat. Contrat qui ne sera pas honoré (Dieu merci) et qui va relancer alors Homeland dans une toute nouvelle direction. J'ai beaucoup aimé la scène de Quinn et Estes.
Ce dernier ne peut pas vouloir tuer Brody alors qu'il a aidé la nation, qu'il n'est plus du tout une menace pour la sécurité nationale et que le tuer serait aussi anéantir Carrie, le meilleur
agent que la CIA ait.
Les obsèques d'Abu Nazir ressemblaient à ce que l'on aurait pu voir en parlant d'Ossama Bin Laden. En effet, le corps d'Abu Nazir reçoit les soins que sa religion impose (un respect joliment
interprété et mis en scène). J'aurais peut être encore plus aimé que Homeland nous montre un peu plus des coulisses de ces obsèques religieuses. Je ne connais pas l'islam et j'aurais trouvé
intéressant que Homeland se fasse porteuse de culture pour le coup. Les obsèques mouvementées du Vice Président sont bien plus classiques. Rien à redire de ce point de vue là. L'autre moment de
l'épisode que j'ai trouvé intéressant c'est celui où Brody confie le bien être de sa famille entre les mains de Mike. Un moment touchant qui permet encore une fois de voir que chacun a évolué.
Brody a compris que sa femme ne l'aime plus et lui en aime aussi une autre. Qui est-il pour aller contre leur séparation ? Reste à savoir maintenant à quoi la famille Brody peut servir. J'aurais
tellement aimé voir Brody se présenter en tant que Président des Etats-Unis. Cela aurait été tellemetn jouissif mais pour se faire il devra bien évidemment être innocenté de l'attentat. La fin de
l'épisode était aussi un moment touchant. Le regard échangé entre Saul et Carrie en dit long. Des retrouvailles touchantes en perspective je l'espère.
Note : 9/10. En bref, le calme avant la tempête n'avait jamais aussi pris son sens.