Dans ce combat pour l'accès de tous les Africains à l'eau et à l'assainissement, les communes ne doivent pas être du reste. Elles doivent absolument être à l'avant-garde des solutions durables qui aujourd'hui font défaut. C'est pourquoi le maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, en défendant son engagement, a partagé son amertume de voir que l’accès à l’eau reste encore un luxe pour des milliers d’africains. Ainsi, il a martelé qu'il est aussi de la responsabilité des collectivités locales, de contribuer à trouver des solutions adéquates.
"Il faut que les déchets et eaux usées d’aujourd’hui deviennent les matières premières de demain, c’est plus qu'une nécessité, c'est une urgence", a indiqué le maire de Dakar. Un son de cloche entendu par la Fondation Bill et Melinda Gates dont le représentant, le docteur Abdoulaye Koné, préconise la mobilisation des chercheurs et des universitaires pour donner une dimension plus rentable au sous-secteur de l’assainissement. Et ce, dans les domaines variés tels que la valorisation des eaux usées, des boues de vidange, la production du biogaz. Intervenant en lieu et place de la présidente du Libéria, le vice-président, Joseph Boaki, a fait un impressionnant plaidoyer pour promouvoir la recherche, conserver les acquis et mettre l’accent sur le suivi et l’évaluation pour mesurer les impacts. "Le temps est venu d’agir", a-t-il indiqué dans son appel à l'action. Décidée à passer au concret, l’Agence intergouvernementale panafricaine pour l’eau et l’assainissement pour l’Afrique (Eaa), ambitionne de mobiliser des ressources afin d’offrir des services à plus de 50 millions d’Africains d’ici à 2015.
Le Forum dédié à cette ambition reste une opportunité pour imaginer et inventer les solutions en vue de répondre aux besoins des populations africaines. Ainsi, selon le président du Conseil des ministres, Issoufou Issaka, par ailleurs ministre de l’Hydraulique et de l’Environnement du Niger, Eaa s’engage à toucher 50 millions d’africains d’ici à 2015. Parce que tout simplement, "On dit que l’eau, c’est la vie, l’assainissement, c’est la santé, et l’hygiène, c’est la dignité".
C'est sur une note d'espoir que le forum a été lancé avec l'engagement pour les uns comme pour les autres, de redoubler d'efforts pour non seulement mettre l'assainissement comme une priorité dans les agendas des États, mais aussi faire recours aux financements innovants dans le contexte de raréfaction des ressources. Amnesty International estime que la décision du roi de Jordanie de remettre en liberté 11...