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A un moment où 50 ans après les indépendances, la moitié des africains n’ont pas accès aux services d'eau et d'assainissement, l'heure n'est plus aux atermoiements et aux tergiversations dans la recherche des solutions pour faire face à ce défi majeur. Car, malgré l'appel des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) lancé en 2000, l'Afrique et ses États peinent toujours à 3 ans de l'échéance de 2015, à mobiliser les ressources nécessaires pour répondre à ces deux services de base. Pour le président Macky Sall (voir vidéo ci-dessous), ce retard est fortement lié à la non disponibilité des ressources financières. "Malgré les avancées notables, l’une des principales causes reste la faiblesse des financements et des investissements, comparativement aux besoins", a signalé le chef d’État sénégalais. Face au tableau sombre, il a souligné son engagement à inverser cette tendance au Sénégal. Un engagement qu'il tient de son agenda de développement pour le Sénégal dans lequel, l’accès à l’eau et à l’assainissement reste une priorité. Pour aller plus loin, le président Macky Sall a souligné que son gouvernement s’est engagé à accélérer la mobilisation d’environ 250 milliards de FCFA pour atteindre les objectifs de ce programme d’ici 2015. Et d'appeler tous les autres dirigeants des États à lui emboiter le pas tout en saluant la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, ambassadrice pour la cause de l'eau et de l'assainissement en Afrique, invitée d'honneur de ce forum.
Dans ce combat pour l'accès de tous les Africains à l'eau et à l'assainissement, les communes ne doivent pas être du reste. Elles doivent absolument être à l'avant-garde des solutions durables qui aujourd'hui font défaut. C'est pourquoi le maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, en défendant son engagement, a partagé son amertume de voir que l’accès à l’eau reste encore un luxe pour des milliers d’africains. Ainsi, il a martelé qu'il est aussi de la responsabilité des collectivités locales, de contribuer à trouver des solutions adéquates.
"Il faut que les déchets et eaux usées d’aujourd’hui deviennent les matières premières de demain, c’est plus qu'une nécessité, c'est une urgence", a indiqué le maire de Dakar. Un son de cloche entendu par la Fondation Bill et Melinda Gates dont le représentant, le docteur Abdoulaye Koné, préconise la mobilisation des chercheurs et des universitaires pour donner une dimension plus rentable au sous-secteur de l’assainissement. Et ce, dans les domaines variés tels que la valorisation des eaux usées, des boues de vidange, la production du biogaz. Intervenant en lieu et place de la présidente du Libéria, le vice-président, Joseph Boaki, a fait un impressionnant plaidoyer pour promouvoir la recherche, conserver les acquis et mettre l’accent sur le suivi et l’évaluation pour mesurer les impacts. "Le temps est venu d’agir", a-t-il indiqué dans son appel à l'action.
Décidée à passer au concret, l’Agence intergouvernementale panafricaine pour l’eau et l’assainissement pour l’Afrique (Eaa), ambitionne de mobiliser des ressources afin d’offrir des services à plus de 50 millions d’Africains d’ici à 2015.
Le Forum dédié à cette ambition reste une opportunité pour imaginer et inventer les solutions en vue de répondre aux besoins des populations africaines. Ainsi, selon le président du Conseil des ministres, Issoufou Issaka, par ailleurs ministre de l’Hydraulique et de l’Environnement du Niger, Eaa s’engage à toucher 50 millions d’africains d’ici à 2015. Parce que tout simplement, "On dit que l’eau, c’est la vie, l’assainissement, c’est la santé, et l’hygiène, c’est la dignité".
C'est sur une note d'espoir que le forum a été lancé avec l'engagement pour les uns comme pour les autres, de redoubler d'efforts pour non seulement mettre l'assainissement comme une priorité dans les agendas des États, mais aussi faire recours aux financements innovants dans le contexte de raréfaction des ressources.
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