Newtown

Publié le 17 décembre 2012 par Ygreck
Vendredi après-midi vers 14 h 30,  j'avais à peu près terminé ma semaine de travail. Je regardais, abasourdi, CNN sur la tragédie de Newtown. Regarder les nouvelles, vous comprendrez, ça fait parti de ma tâche.
Seulement, ce vendredi, j'ai réellement été envahi d'une grande lassitude. J'ai fermé la télé. J'ai mis un point d'honneur à ne pas prendre aucune information de tout le week-end.
Je sais par expérience que toute la fin de semaine a été consacrée à la couverture de cet événement dramatique (ce terme est-il suffisant?). Je présume que l’ensemble des chroniqueurs, analystes et spécialistes de tout acabit a dû se prononcer sur le sujet.
Je ne voulais pas connaître l'auteur de cette atroce boucherie. Je ne voulais pas voir les visages de ces enfants. Je ne voulais pas voir leurs proches pleurer les perdus.
Je me suis senti un peu coupable de ne pas tenter de produire une image forte et émotivement chargée pour exprimer mon dégoût.
Seulement, j'ai senti le besoin de juste...ne pas y penser! On dirait que c'était au-delà de mes forces. J'ai une petite de 5 ans. La seule pensée d'imaginer la scène... Me fend le cœur.
On a fait la cuisine, on a écouté des films niaiseux, la maison. Mickey et du football. Avec le grand frère, sa (nouvelle) blonde et maman en gang dans le divan. En fait, je n'y ai pratiquement pas pensé.
Le retour à ma table de travail ce matin me ramène cependant à cette affreuse réalité. Je ne suis pas un spécialiste (quelqu'un peut-il prétendre l'être?), mais cet événement semble dépasser l'entendement.
Je ne veux pas être ennuyeux, mais écrire mes idées, cette fois-ci, me semble plus approprié que de tenter d'en faire un ti-dessin. Je ne suis pas certain d’avoir envie d’essayer. On dirait que ça me fout une déprime cette histoire! Je crois que je vais laisser les autres tenter de mettre des mots et des images sur l'inexplicable.