Le roman de David Fitoussi qui se passe dans les années 70, raconte l’arrivée d’un jeune juif français à Montréal avec sa famille recomposée, ses premiers émois d’adolescent et la préparation de sa bar-mitsva.
Dès le début on sait vite à quoi s’en tenir. C’est drôle, souvent irrévérencieux, on se doute que personne ne s’en sortira indemne. Sa mère est une hystérique finie, son beau-père un bon à rien et le narrateur (Samuel) n’a pas plus de sympathie pour sa soeur, son demi-frère ou le reste de sa famille. D’ailleurs, qu’il s’agisse de l’école, de ses profs, de la température ou des québécois en général, absolument RIEN ne trouve grâce à ses yeux.
Pendant le premier quart du livre, j’ai aimé ce ton-là. À partir du tiers, le malaise a commencé a prendre le dessus sur les rires. Personnellement j’ai un peu de misère quand aucun personnage de roman n’est « aimable » et dans ce cas-ci il y en a zéro-pis-une-barre. Pas un. J’aurais aimé prendre parti pour Samuel, admirer son côté baveux, mais j’en ai été incapable. Le récit a perdu de la crédibilité au fil des pages et, même si je suis capable d’en prendre, la vulgarité l’a parfois emporté sur la subtilité.
C’était pourtant si bien parti. Dommage.