Griffith Joyner était sur le point de finir de digérer toute la merde avalée durant sa carrière lorsque se présenta Christine Arron en finale du 100 m des championnats d’Europe de Budapest. 10 secondes et 73 centièmes plus tard, elle venait de réaliser la course la plus rapide de tous les temps, un chrono qui ne sera sans doute jamais battu par une athlète normale, comme Marion Jones ou Christophe Cheval.
Quelques jours plus tard, elle réedita sa fabuleuse accélération en finale du relais, où elle revint sur la casaque bleue Irina Privalova, qui avait pourtant 60 mètres d’avance. Puis plus rien. Entre changement de mari, d’entraîneur, relais exceptionnels et relais exceptionnels, elle trouva le temps de se reproduire, mais ni de voir un psy, ni apparemment de se doper. Favorite de la majorité de ses finales, elle ne fit plus une seule course correcte. Incapable de réussir ses départs, toujours un pet en travers, Caristan fut le seul à profiter à nouveau de son fabuleux coup de rein. Au final, elle glana autant de titres mondiaux et olympiques individuels que Fred Bangué. Devant un tel affront, au bord du précipice, elle alla chercher deux médailles à Helsinki. L’orgueil des champions.