Voici une chronique que j'avais écrite pour le plaisir lors de mon dernier séjour à Delhi. Je m'étais inspiré des articles répandus du type « 48 heure à... ». Bonne lecture!
La plus grande mosquée d'Inde : Jama Masjid
Delhi est le rendez-vous des voyageurs entre deux avions, deux trains ou deux vaches. De passage, peu semblent apprécier le désordre perpétuel de la capitale indienne. Déchets dans les rues, trafic inhumain, bruits insomniaques, arnaqueurs et vendeurs insistants. Portrait peu séduisant, certes, mais laissez-moi vous dire que deux jours à Delhi peuvent aussi être un bon souvenir. Les trucs ? Se laisser bercer et surtout voyager léger : passeport et sens de l’humour.Jour 1, 9h : Premiers pas.
La main droite lavée, on entame le déjeuner de l’Inde du sud ; un masala dosa. C’est-à-dire une crêpe croustillante garnie d’un curry de patates accompagnée de sauces que l’on mange sans ustensile. Bon à s’en lécher les doigts.
Le plan de ce matin est de prendre le pouls de la ville. Au cœur de l’activité, nous déambulons dans la vie qui se déroule sous nos yeux. Au coin de la rue, une vieille dame vend des bananes et non loin, un père tient un kiosque de pommes dans lesquelles est assis son jeune fils. Un livreur de farine transporte son magot dans une charrette tirée par un imposant bœuf tandis que les autorickshaws (petits véhicules à trois roues) parcourent les rues bruyamment à la recherche de clients. Nous passons notre tour car nous arrivons justement à la station de métro. Il est bien spécifié qu’il est interdit de s’asseoir sur le toit du train! Nous prenons donc place à bord.
12h : Vieux Delhi
On s’envoie deux samosas bien épicés (pochette de pâte en forme de pyramide garnie de légumes) et un thé chaï. Vivement la bouffe dans les rues du vieux Delhi. Cinquante-quatre klaxons plus tard (3 minutes), l’espace se dégage et laisse place à un immense fort. Le Red Fort et ses parcs nous occupe pour quelques heures nous initiant à l’architecture mogol. Fort intéressant. À vingt minutes de marche, on pénètre le Meena Bazaar. Une grande allée de marchands entremêlés d’animaux et de mendiants qui mène à la plus grande mosquée du pays : Jama Masjid. L’ambiance silencieuse est brisée par le vol des pigeons. Pieds nus, nous flânons entre les minarets jusqu’à ce qu’on nous demande de sortir trente minutes avant le coucher du soleil.
19h : Immanquable magasinage
De retour dans le quartier de l’hôtel suite à une grande marche à travers les surprises, nous arrêtons dans un petit restaurant modeste de Pajar Ganj. Chaises en plastique, le thali à 0,75$ fait le boulot ; riz, curry de légumes, soupe de lentilles et chapatis. Un thé noir et nous sortons faire les boutiques et les échoppes. Shopping s’avérant efficace et plutôt amusant : quatre paires de chaussures et sandales en cuir, boucles d’oreilles (ma blonde se gâte), deux tuniques, une sacoche, quatre foulards, un kilo d’épices (je me gâte), du thé et des bracelets : moins de 75$, mais beaucoup de marchandage! On s’endort rapidement.
Jour 2, 8h : Terrasse tranquille
La journée commence doucement par un bon repas sur la terrasse du Sam Cafe. Du toit, nous observons l’agitée Main Bazaar Road qui porte bien son nom. D’en haut, le désordre est esthétique. Les heures passent sous le soleil hivernal (20ºC!). Le déjeuner israélien nous rappelle que nous sommes dans la capitale qui offre une grande diversité culinaire. On en profite.
11h : Visites typiques
Un autre tour d’autorickshaw nous mène dans un petit coin moins fréquenté de la ville. Au temple Lakshmi Marayan (Birla Mandir), le touriste est spectateur de la véritable spiritualité hindoue. Nous observons discrètement du coin de l’œil, photo interdite. Les Indiens y font la prière, les femmes portent leurs plus beaux saris et l’architecture est particulièrement belle. Derrière, un parc nous permet de prendre une photo du temple. Agréable visite.
À peine trois kilomètres à l’est, nous nous retrouvons au pied de l’India Gate, un monument commémoratif bâti en l’honneur des soldats indiens qui ont combattu un peu partout sur la planète. Aux alentours, c’est le festival des commerçants ambulants de toutes sortes : crème glacée, ballons, boissons gazeuses, cartes postales, voire des rasoirs à barbe – même si les vendeurs n’ont pas souvent l’âge de se raser…
15h : Connaught Place
Le grand parc de Connaught Place surprend par sa tranquillité au milieu du trafic en circulation circulaire. Après en avoir fait le tour, nous décidons de tester le chic et branché de la ville. C’est autour de la place que dans les édifices coloniaux, on retrouve les magasins derniers cris et les restaurants haute gamme. On marche sans savoir où aller. Pourquoi pas prendre l’apéro au Mirchi? Son enseigne est jolie. Nous commandons une Kingfisher bien froide et une bouchée pour carnivore à cet établissement de kebabs et currys : du mouton mogols au poulet pakistanais. À ne pas manquer.
20h : Fin classique
Nous concluons notre séjour à Delhi par un souper dans une institution culinaire de classe. Décoration des années 40, serveurs en complets et roses en centre de table ; l’United Coffee House assure dans l’art de stimuler les papilles (et de faire brûler les babines!)
Le poulet au beurre mène droit au septième ciel.
Delhi-cieux.