A ceux qui nous balancent un lien vers un site payant, comme on lance une grenade, et s’éloignent en courant de peur de prendre un éclat, je veux rappeler ceci : les réseaux sociaux, ce n’est pas obligatoire. A ma connaissance, il n’y a pas de règles particulières qui régissent les comportements, les usages sur Facebook et Twitter, sinon celles déjà en vigueur par ailleurs. Pas de gouvernement, pas de police. Pas de bible. Il n’y a pas de bons, ni de mauvais pratiquants. Ni l’expérience, ni la maîtrise des technologies ne donnent aucun avantage sur le néophyte et l’ignorant.
Cela dit, je vais user ici d’un droit qui existe sur Facebook comme ailleurs : celui de donner quelques conseils, qui cohabite parfaitement avec le droit de ne pas les écouter ni de les entendre. Avant qu’il ne devienne peut-être une gigantesque galerie commerciale, Facebook est avant tout un espace d’échanges désintéressés, de convivialité et plus encore de réciprocité. Peu importe le nombre d’amis que l’on y compte. L’essentiel, c’est la qualité des relations que l’on y tisse. Ainsi, il faut savoir qu’une communauté, cela s’entretient et se vit. Il faut savoir donner, mais il faut aussi savoir recevoir. Être présent. Poster des liens pertinents vers des pages que chacun peut consulter sans être obligé de s’abonner pour 6 mois. Signaler que l’on a aimé tel ou tel lien, tel ou tel commentaire, commenter soi-même, répondre, mettre à jours son statut, poster des photos, regarder les albums, partager de la musique, montrer de l’intérêt pour les autres si l’on espère que les autres témoignent un peu d’intérêt pour soi.
Rien de plus agaçant, de plus méprisant, que ceux-là qui n’utilisent le réseau que pour vous envoyer dans l’impasse d’une page payante, s’en vont sans prendre le temps d’une explication, ne participent pas à la vie de la communauté, et ne reviennent que pour les mêmes motifs, vous déposer sous le nez un bulletin d’abonnement. Les réseaux sociaux, ce n’est pas obligatoire ; cela demande juste un peu de respect pour les autres et un peu d’enthousiasme pour soi.
Olivier Zilbertin