Les chercheurs de l'Université de Nottingham ont mené une revue systématique et la méta-analyse de 18 études, sélectionnées parmi les études cohortes, cas-témoins ou transversales publiées jusqu'à juin 2012, en examinant en particulier, l'importance du risque associé au tabagisme, pour chaque personne du foyer, ainsi qu'en cas de tabagisme de la mère avant et après la naissance d'un enfant. Concernant la méningite, elle était diagnostiquée soit par un médecin soit confirmée par une analyse biologique.
Leur analyse révèle que,
· les enfants et les adolescents exposés au tabagisme passif ont un risque plus que double de méningite à méningocoque ou de septicémie (OR : 2,18 IC : 95% de 1,63 à 2,92).
· Les effets du tabagisme passif varient selon l'âge de l'enfant, avec un effet plus sévère chez les jeunes enfants. Ainsi, le risque de septicémie, avec le tabagisme passif, est 2,5 fois plus élevé, vs non exposition, dans les études portant sur des enfants âgés de moins de 5 ans (OR : 2,48) et double chez les moins de 18 ans (OR : 2,02).
· Le tabagisme maternel durant la grossesse, couvert par une seule étude dans l'analyse, ressort avec un risque triple de méningite à méningocoque (OR : 2,93).
· Une exposition post-natale est associée à un risque plus que double (OR : 2,26).
· Les résultats des études sont hétérogènes, les études de moindre qualité aboutissant à des associations encore plus fortes.
S'il est difficile de conclure que le tabagisme passif est la cause directe de l'augmentation du risque, l'association est bien là et c'est une toute nouvelle donnée qui vient enrichir les preuves innombrables contre le tabagisme passif.
Source: BMC Public Health doi:10.1186/1471-2458-12-1062 online December 10 2012Second hand smoke exposure and the risk of invasive meningococcal disease in children: systematic review and meta-analysis (Vignette CDC, visuel Fotolia)