Tony Judt a été un grand historien de l’après-guerre, de cette période, qui après les désastres économiques dus la privatisation, a remis en place du collectif, et du sens dans une période d’expansion.
J’ai voulu présenter ces livres, que l’on peut lire en anglais pour apprécier davantage son écriture claire, directe, qui va à l’essentiel, comme celle d’Orwell.
Le « chalet » est un livre de souvenirs, « ill fares » un retour sur la mise en place du thatcherisme et du reaganisme, une défense d’un système plus collectif, moins inégal, où il serait plus faciles de vivre, même pour le haut de la société, moins obligée de se calfeutrer. Il évoque le thème du collectif à travers le plaisir qu’il a eu à prendre le train et le bus, ce mode de transport impossible à privatiser. Après ces longs éloges dénonçant la casse et l’absurdité du thatchérisme, il termine à sa manière laconique par une phrase de Mme Thatcher, qui disait ne jamais prendre le train.