Victor Legris est mon nouveau héros de romans policiers historiques.
Raoul Signoret (les nouveaux mystères de Marseille de Jean Contrucci) était journaliste dans les années qui suivent le nouveau siècle, Victor Legris est libraire dans le Paris de l’Exposition Universelle en 1889, comme le commissaire Kolvair (Le sang des Bistanclaques d’Odile Bouhier) exerce ses talents d’expert à Lyon dans les années Vingt.
Mystère rue des Saint-Pères est le premier opus d’une série de polars très précisément datés, écrits par un duo des deux sœurs : Liliane (née en 1940) et Laurence Korb (née en 1951), publiant notamment sous le pseudonyme de Claude Izner. Je suis donc séduite par cette première intrigue et surtout par la personnalité du héros central, le beau Victor Legris.
Il est élégant, plaît aux femmes, vit en symbiose avec un père adoptif japonais, a été élevé à Londres par un père hautain et distant. Il tient avec son associé Kenji Mori une boutique de négoce de livres rares, rue des Saint-Pères, mais vraisemblablement dispose de revenus suffisants pour lui permettre de ne pas s’éterniser dans la boutique où le jeune commis, Joseph, féru de romans noirs, fait la liaison.
Sans le vouloir, Victor Legris se trouve impliqué dans une série de morts suspectes. Plusieurs personnes, apparemment sans aucun lien entre elles meurent subitement, piquées par une abeille … Mais Victor découvre que plusieurs de ces personnes se trouvaient ensemble à un moment ou à un autre. Et que certains de ses proches figurent dans cette liste. Il ne comprend pas ce qui se passe, tandis que les meurtres continuent. Toutes ces péripéties se déroulent dans le cadre de l’Exposition Universelle et spécialement sur les espaces de la Tour Eiffel.
On suit pas à pas l’élégant Victor dans les rues du centre de Paris, en fiacre (on dit un sapin), dans les allées et à l’intérieur des pavillons de l’exposition, dans les merveilleux passages couverts de la rive droite. Victor se pique maintenant d’écriture pour son ami Marius Bonnet, récent fondateur d’un quotidien à sensations « Le Passe-Partout », où il fait la connaissance de la belle caricaturiste rousse Tasha.
Tous les personnages d’une saga à rebondissements sont donc en place dans ce premier roman à l’écriture alerte et imagée, qui « donne à voir » le Paris de cette fin de siècle d’une extraordinaire modernité. J’ai déjà acheté le second volume, je sais que je vais à nouveau me régaler ….
Mystère rue des Saints-Pères, polar par Claude Izner, collection Grands détectives 10/18, 282 p.8€
je découvre que sous le pseudo de Claude Izner il y a 2 soeurs !!
j'aime bien de temps en temps ce type de polar, agréable à lire et qui embarque dans une ville, une région ou un métier