Il n'est pas rare que les autorités israéliennes, sur la base d'informations secrètes, restreignent la liberté de mouvement des défenseurs des droits humains et d'autres militants en Cisjordanie, et les empêchent de circuler entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. Par ailleurs les ONG de Gaza ont subi les conséquences directes de la récente offensive militaire israélienne dans le territoire. Amnesty International a demandé à l'armée israélienne des informations sur les raisons ayant motivé l'opération du 11 décembre, mais n'a pas encore reçu de réponse.
L'organisation est en particulier préoccupée par les manœuvres de harcèlement dont l'ONG Addameer fait l'objet depuis plusieurs mois de la part des autorités israéliennes. Le président d'Addameer, Abdullatif Ghaith, est notamment sous le coup d'ordonnances militaires lui interdisant de se rendre en Cisjordanie et de voyager à l'étranger.
Il est fréquent que les autorités israéliennes empêchent les avocats d'Addameer de rendre visite aux prisonniers et aux détenus dont ils assurent la défense. Amnesty International est particulièrement inquiète du sort d'Ayman Nasser, défenseur des droits humains et chercheur à Addameer, qui, selon son avocat, a été torturé durant le long interrogatoire qu'il a subi après son arrestation par les forces israéliennes le 15 octobre.
"Rien ne peut justifier, à aucun moment, les restrictions arbitraires à la liberté de circulation, les attaques contre les associations de la société civile et les organisations de défense des droits humains, et la torture de défenseurs des droits humains. Il faut que tout cela cesse, maintenant, et que les responsables soient amenés à rendre compte de leurs actes." Aux premières heures du 11 décembre 2012, des militaires de l'armée israélienne ont effectué un...