Apocalypsis - Tome 5 : Oméga

Par Archessia

Auteur : Eli Esseriam

Éditeur : Nouvel Angle / Matagot

Prix : 14,90 €

Résumé :

"Un regard échangé suffit à nous faire comprendre que nous avons le même instinct. Chacun de nous semble avoir été programmé pour que notre minuterie interne s'enclenche et nous signale que le compte à rebours a commencé. L'Apocalypse est en marche. La guerre de toutes les guerres couve, juste là, dehors. Ce n'est pour l'instant qu'un murmure, un bruissement lointain mais ce sera bientôt assourdissant. Immense"

La fin du monde est proche.

Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias.

Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse.

Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ?

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"[...] Les coups et les douleurs, ça ne discute pas, n'est-ce pas ?"

HobonDieuHobonDieuHobonDieu ...

Le voilà, le cinquième et dernier tome de la série qui m'a bouleversée ces deux dernières années.

Après le comportement de fangirl hystérique de base lors de sa réception, je dois bien avouer que, à l'énorme excitation se mêlait un certain stress.

Après tout, j'avais entre les mains la touche finale à une tornade émotionnelle sans précédant. Après ce tome, finit, plus rien.

Et, il n'y a rien à faire, bien que je me sois promis d'aborder ce volume avec un regard neuf, en tentant au mieux de laisser derrière moi mes impressions passées, en me disant que ça sera ici, en quelque sorte, une histoire totalement différente des quatre précédentes ... j'avais cette inévitable question égoïste du lecteur : et si je n'aimais pas ? Et si cela ne se terminait pas comme "je le voulais" ?

C'est donc assez fébrile que je me suis installée pour me plonger dans Oméga, la réunion des quatre Cavaliers de l'Apocalypse.

Moi qui voulais le savourer, 24h après, il était terminé. Et moi j'étais (et suis encore) une loque.

"Il n'existe pas de mot, d'aucune langue conçue par les Hommes, pour expliquer notre lien. Et mon coeur, ce petit organe anatomique fragile et sanguinolent, ne saura jamais contenir la force, la violence même, de ce que je ressens pour lui. L'amour originel. Une sainte passion. Dès lors, mon unique préoccupation est de le protéger, le préserver. Sa vie compte plus que la mienne et, instinctivement, je sens qu'aucun sacrifice ne sera trop grand, trop douloureux ou inenvisageable. Lui d'abord, le Monde peut bien attendre."

Nous trouvons Alice enfermée, victime d'une batterie de tests sans fins. Véritable cobaye, son corps est dans un état quasi végétatif. Heureusement, ce n'est pas le cas de son cerveau, de son esprit.

Celui-ci fonctionne mieux que jamais, et grâce à ses dons qui gagnent constamment en puissance, elle a une certitude : les 3 Autres sont en route. Ils viennent la délivrer. À ce moment-là, le monde tel qu'on le connaît ne sera plus.

Ce livre, c'est tout simplement une bombe atomique (sans mauvais jeu de mot). Il m'a explosé au visage et au coeur, et m'a laissée entièrement ravagée.

Comme d'habitude, je n'ai pas regardé d'autres chroniques avant ma lecture, mais j'entendais, de loin, des échos pas toujours positifs, assez décevants.

Très honnêtement, en étant totalement franche avec vous : je le trouve parfait.

Les personnages sont parfaits : peu importe son favoris, chacun d'entre eux va avoir son instant de gloire, son gros coup de projecteur. Chacun a droit à un développement supplémentaire, à sa scène épique, à sa réplique culte, à son instant d'émotions.

La narration est parfaite : Non seulement on a les voix des quatre Cavaliers selon la scène qui nous intéresse, mais on a également celle de pas mal de personnages secondaires que l'on avait pu voir dans le passé ! J'ai trouvé ça absolument génial, je ne m'attendais pas du tout à cette mise en avant, et pourtant, une fois que l'on y fait face, c'est comme une évidence, et on voit toutes les pièces de ce gigantesque puzzle cosmique se mettre en place comme par magie. C'est bluffant, impressionnant.

"J'étais sûr que de deux choses : j'étais un Cavalier de l'Apocalypse et le type en face de moi, aussi. Ça fait très cucul à dire comme ça, de but en blanc, mais je l'aimais. C'était instinctif et évident. Différent aussi. Je l'aimais plus que ce que je croyais possible. Il était au-delà d'un frère, autre chose qu'un jumeau. Je pouvais dire que je le connaissais par coeur parce qu'on avait le même. De coeur. C'était limpide."

L'histoire, tout simplement, est parfaite : j'ai adoré comment est amenée la rencontre des Quatre, comment on les voit faire face les uns aux autres, comment ils appréhendent cette nouvelle dynamique, ces autres qu'ils n'avaient pas rencontrés et qui sont pourtant une partie d'eux-même.

C'est gigantesque, les émotions m'ont submergées plus d'une fois, et je suffoquais presque sous l'intensité de celles-ci.

Il y a un équilibre assez incroyable, tout au long du récit. Une balance dans le chaos. Plus on avance, plus le sentiment d'urgence se fait présent, oppressant. Et à côté, on ressent presque une sérénité de la part des Quatre. C'est inéluctable, ils vont faire ce pour quoi ils sont destinés, et le final approche.

Un mélange de peur et d'angoisse, avec une sorte de paix intérieur, de calme devant la Fin.

Et quelle Fin ! Comme si ça ne suffisait pas à Eli Esseriam de nous surprendre avec les incroyables révélations dont elle a piquetée son récit, il a fallut également qu'elle nous offre une conclusion à mille lieues de ce que j'aurais pu imaginer, bousculant tout, jouant avec les codes et nous proposant quelque chose d'unique et d'époustouflant.

Je peux comprendre la déception des lecteurs, je peux voir ce qui les dérange. Mais vraiment, je persiste : c'était parfait.

Cette fin m'a fait réfléchir, elle est intelligente, brillante, nous propose "autre chose", une vision, une philosophie, des idées, des possibilités, ...

J'ai été enchantée, absolument ravie par cette fin, et, sans trop m'attarder dessus, mon coeur a faillit exploser, à cause de Lui, si précieux ...

Et, bien entendu, la plume est parfaite : on retrouve tout ce qui m'a déjà plu, renversée, dans les tomes précédents, avec peut-être une intensité encore supérieure, si c'est possible.

C'est un maelström d'émotions ahurissant qui surgit de phrases, de simples mots parfois. Je n'aurais jamais cru possible de décrire, de faire vivre des sentiments avec une telle force, une telle vibrance.

Pour ne pas changer, j'ai pris un plaisir incommensurable à relire, encore et encore, certains passages qui m'apparaissaient particulièrement savoureux. Et, bon sang, il y en a plus d'un.

C'est de la magie qu'Eli possède au bout de ses doigts, un talent indéniable qui explose à chaque page.

"- Ventre-saint-gris : suis-je le seul à avoir subitement envie d'un gros câlin et d'un milliard de bisous esquimaux ?"

Je n'ai pas envie de terminer cette chronique, car cela voudra vraiment dire qu'Apocalypsis, c'est fini.

Et franchement, j'ai le coeur brisé.

J'ai aimé ces livres avec tellement de force et de passion (et d'hystérie, un peu, j'avoue), ça m'a fait un mal de chien de refermer Oméga.

J'avais déjà pleuré à plusieurs reprises durant le roman, et j'y ai été d'une bonne dose de larmes supplémentaires une fois la dernière page tournée.

Je crois que cette série restera réellement gravée dans ma tête et mon coeur, tellement elle m'a fait vivre des sensations puissantes et inoubliables. Oméga est un merveilleux tome pour la clôturer, il rend hommage aux quatre premiers volumes, et va au bout des choses, ne laissant rien au hasard. C'est le plus abouti, le plus travaillé. Tout se regroupe, la lumière éclaire les moindres zones d'ombre, les réponses sont obtenues, les secrets dévoilés.

J'ai particulièrement aimé la toute fin, douce-amer et pourtant quand même pleine de force.

Je ne ressens pas de frustration, comme c'est souvent le cas à la fin de quelque chose, et même si je ne cracherais évidemment pas sur des tomes supplémentaires (ou sous forme de nouvelles ? Oui ? Non ? Bon, j'aurais essayé), je pense réellement que c'est la conclusion que méritait Apocalypsis.

Je suis triste et ai un peu le coeur en miettes, mais je suis également heureuse d'avoir pu passer un dernier moment d'une qualité époustouflante avec Alice, Edo, Max et Elias.

C'était dur, douloureux, d'une puissance parfois difficilement supportable, mais c'était également drôle, tendre, gorgé d'amour et de liens étincelants.

C'est un grand amour que j'éprouve pour chacun d'eux, ces Quatre si particuliers qui m'ont marquée.

Vous allez me manquez, les gars, mais je reviendrais vous voir, plus tard. Promis.

Et Eli, merci. Pour tout. C'est une standing ovation que je t'offre.

Mille mercis ne sont pas assez pour dire quel point je suis reconnaissante à Nouvel Angle / Matagot pour avoir sorti ces titres, et de me les avoir fait découvrir.

D'autres avis chez Rose, Heclea, Belledenuit, Galleane, Karline05 et Wilhelmina.

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