Ça devient lourd, jour après jour. Pas toujours. Mais des fois. Lourd. Absurde.
Chronique de l'absurde.
Chronique du rien avec Bertrand.
Anticonformiste, iconoclaste, adepte de moments provocateurs, d'humour noir, goût prononcé pour les dilaogues grossiers et décalés, intérêt marqué pour l'absurde, fils spirituel de Luis Bunuël, fils réèl de l'acteur Bernard Blier, filmant travestis, voyous, vagabonds, prostitués au masculins comme au féminins et autres marginaux...comment ne pas être séduit?
Un peu comme Tim Burton, j'ai aimé Blier autant que le contraire.
J'ai beaucoup aimé La Femme de Mon Pote (1983), Trop Belle Pour Toi (1989), Merci La Vie (1991), Le Bruit Des Glaçons (2010) et j'ai surtout jubilé pendant Buffet Froid (1979) (BeckettBunuelIonescoBlier)
J'ai pas aimé Préparez Vos Mouchoirs (1978), Notre Histoire (1984), Un, Deux, Trois, Soleil (1993), Mon Homme (1996) , Les Côtelettes (2003)
J'ai pas vu: Hitler, Connais Pas (1963),Calmos (1976), Beau-Père (1981) et Les Acteurs (2000).
Blier a tourné un documentaire qui l'a fait remarquer. Son second film est par contre un échec. Il choisit donc d'écrire son prochain film et de le publier en livre. Il le tourne et si le film ne marche pas, il y aura toujours le livre comme bouée de sauvetage. Si les deux font patates, Blier pensera à reconsidérer son métier.
Et Les Valseuses marcheront très très très fort, devenant le troisième plus grand succès de l'année 1974 derrière Robin des Bois et Emmanuelle.
L'histoire du film? Bah! c'est du Blier, ça croise Samuel Beckett avec Luis Bunuel et Eugene Ionesco. La femme y est bien souvent accessoire et c'est probablement ce qui m'agace le plus chez Blier. Mais j'aime les road-movie circulaires que met en scène perpétuellement le réalisateur qui sombrent toujours autour de combats inégaux entre des désespérés de quelque chose face à la simple réalité cruelle de la vie. Les Valseuses c'était un peu la mort d'une race de gens et la naissance d'une autre.
Comme au Québec cette année.
La France se promenait partout à l'époque au cinéma alors que maintenant, souvent, on a quelque fois l'impression qu'elle reste dans le stationnement.
Comme dans Le Grand Soir de de Benoît Delépine et Gustave Kervern, présentement en salle, qui rappelle Les Valseuses de 1974. On dit que c'est presque du Blier.
Donc un film que je pourrais aimer, qui pourrait beaucoup m'agacer aussi ou que je pourrais ne pas aimer du tout.
Un film, donc.
Divertissant surement.
Plus que les actualités en tout cas.