Le Centre Pompidou propose actuellement la plus grande exposition sur Salvador Dali depuis 30 ans, 200 oeuvres de cet artiste aujourd’hui populaire, prêtées par différents musées sont exposées.
Le parcours de l’exposition met le doigt sur différents points clefs de la vie du peintre ibérique, issu d’une famille bourgeoise, son père est notaire, il souffre de l’omniprésence de celui-ci, il est un père « castrateur » (cf. Guillaume Tell). un frère mort peu avant sa naissance dont il sera chargé de porter le prénom et dont il essaiera toute sa vie durant de combler l’absence. Mais aussi l’importance de sa Catalogne natale, Cadaqués ou le cap de Creus qui l’ont beaucoup inspirés et qui serviront de base à tous ces paysages lunaires. Mais aussi ses expériences cinématographiques et photographiques
La visite guidée à laquelle nous fûmes conviés nous a donné les quelques clefs de lectures nécessaires pour mieux aborder l’univers de ce génie de la peinture comme il aimait a s’appeler.
Salvador Dali en position fœtale. On débute l’exposition par cette photo de Philippe Halsman (Mémoire prénatale, 1941) qui représente le début de « tout ». Dali dit se souvenir avec beaucoup de précision de sa vie intra-utérine, thème qui revient régulièrement dans son œuvre.
Parfois je crache par plaisir sur le portrait de ma mère, 1929
Dali joue avec les mots, d’inspiration dadaïste, sous influence de Francis Picabia
Départ « Hommage aux actualités Fox », 1926
L’âne pourri, 1928
La charogne de l’âne pourri est un des éléments redondants de l’œuvre de Dali, comme ses représentations de systèmes neuronaux ou sanguins.
Il publiera en 1930 un article homonyme qui jettera les bases de sa méthode paranoïaque-critique.
Guillaume Tell, 1930
Guillaume Tell le héros, devient pour Dali la figure de l’oppression. Ici le père castrateur dont la puissance est signifiée par la puissance sexuelle, chasse son fils au sexe masqué par une feuille de vigne. La figure féminine se fait fantasme ou fantasma (fantôme en espagnol).
Les œufs, omniprésents dans ce tableau sont à la fois symbole sexuel et “meilleur souvenir de sa vie intra-utérine”…
Téléphone aphrodisiaque, 1930
Buste de femme rétrospectif, 1933/1976
Objet surréaliste, vers 1936
L’Angélus, vers 1932
La réinterprétation de Dali du tableau de Millet montre un couple où l’homme, selon Salvador Dali est coupable d’érection, ce qui explique la position du chapeau. Il a le torse percé par sa femme (?) plus grande que dans le tableau original et à la silhouette qui rappelle celle de la mante religieuse…
Vénus de Milo aux tiroirs, 1936/1964
Cannibalisme de l’automne, 1936
Construction molle avec haricots bouillis (Prémonition de la guerre civile), 193
Images d’archives, INA
Les œuvres stéréoscopiques de Dali
Le Christ de Gala, 1936 (œuvre stéréoscopique)
Main de Dali retirant la Toison d’or des yeux de Gala debout derrière le Soleil (1977)
Transformation d’une peinture anonyme, 1974 ou le retour à la fin de sa vie à sa période Raphaelite