De : Wes Craven.
Avec : Robert Englund, Heather Langenkamp, Miko Hughes, David Newsom, Jason Saxon, Tracy Middendorf, Wes Craven, Robert Shaye, Marianne Maddalena, Bodhi Pine Elfman, Lin Shaye, Fran Bennett...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 52.
Date de sortie : 3 mai 1995.
Synopsis : Comment le monstre griffu, Freddy, va rattraper ses concepteurs qui pensaient en avoir fini avec lui et leur donner la frousse de leur vie.
Bande annonce française
Et voilà, mon cycle cinématographique consacré à Freddy Krueger touche bientôt à sa fin et avant d'aborder son affrontement avec Jason et son remake, c'est tout naturellement que je me suis plongé dans cet ultime aventure de la saga passé avec "Freddy - Chapitre 7 : Freddy sort de la nuit" que j'ai revu il y à peu.
Avant d'insérer mon film dans mon lecteur, je ne gardais plus trop de souvenir de cet opus sans que je ne sache pourquoi. Ni mauvais, ni bon, je l'avais juste totalement oublié hormis le look nouvelle génération de Freddy. Pourtant, le scénario écrit par Wes Craven n'est pas mauvais pour autant. Ayant bien compris qu'on à fait le tour du sujet avec ce personnage en allant du plus intéressant au plus ridicule, ce film nous propose une vision nouvelle du personnage où cette fois ci le danger serait un peu moins "irréel" en utilisant des comédiens dans leurs propres rôles face au croquemitaine.
Sur le papier, je trouve ça vraiment intéressant. Maintenant dans le film, ça marche un peu moins. Le film n'est pas mauvais et reste même plutôt efficace malgré une fin un peu grossière je trouve qui ne m'as pas totalement captivé mais j'ai eu du mal à vraiment accrocher à ce récit. Le fait de vouloir transposer un personnage fictif dans une réalité bien ancré m'a sans doute déstabilisé mais du coup, j'ai regarder ce film d'un œil distrait sans jamais être vraiment à fond dedans ce qui ne m'a pas empêché de passer un bon moment.
Si j'ai pas réussi à rentrer dans cette aventure, c'est peut être aussi parce que l'humour y ait moins présent. Alors que le chapitre 6 m'avait beaucoup plu dans son humour, ici le film joue plus avec le hors champs et la peur de l'inconnu en faisant une grosse abstraction de l'humour de Freddy Krueger que j'aime tant. Il y en à bien sûr un peu, mais pas en suffisamment grand nombre pour me satisfaire. De toute façon dans cet opus, Freddy Krueger on ne le voit pas des masses. On joue pas mal autour de sa main mais pour le personnage en tant que tel, c'est surtout vers la fin qu'on va pouvoir le retrouver ce qui est un peu frustrant d'ailleurs même si je le comprends du point de vue du scénario.
Après, le côté épouvante est quand même bien mis en avant. Pas vraiment dans les situations (si l'actrice stresse autant dans la vraie vie ça ne me surprendrais pas qu'on la prenne pour une folle ^^ ) mais plus dans la mise en scène qui offre peu de surprises dans le scénario mais qui à l'art de les mettre bien en avant afin de créer une certaine tension. Si l'humour était beaucoup plus présent dans le précédent opus (pour ma plus grande joie), c'est la tension généré par ce film qui prend le dessus dans ce nouvel épisode. Encore une fois, je suis pas totalement convaincu mais bon, ça reste quand même bien foutu et bien amené même si à la fin je n'ai quand même pas pu m'empêcher de me dire "Tout ça pour ça !".
La distribution reste en tout cas une bonne surprise. J'avais bien apprécié les comédiens de "Freddy - Chapitre 1 : Les griffes de la nuit" et retrouver la plupart du casting dans cet opus m'a bien botté surtout avec cette idée de les faire jouer leur propre rôle. C'est ainsi qu'on retrouve un Robert Englund en grande forme. Si en Freddy Krueger il à peu l'occasion de s'amuser, sa première apparition à l'écran démontre bien quand même comment son personnage et sa performance est rentré dans les mémoires collectives. Lorsqu'il joue son propre rôle, c'est assez déstabilisant au début de le voir sympathique dans cette franchise et de le voir évoluer en toute légèreté même si je regrette qu'on est pas un peu plus exploité son rôle surtout qu'il y avait matière à faire je pense quelque chose de complémentaire avec Heather Langenkamp.
Heather Langenkamp justement joue bien le jeu aussi. Nous rappeler son personnage de Nancy fait remonter de bons souvenirs et dans son jeu l'actrice nous montre toujours une dose d'innocence et de fragilité avec juste ce qu'il faut de légèreté pour exister à l'écran. Au début son rôle est un peu stressant car Freddy n'a même pas commencé à pointer le bout de son nez qu'on la sens stressé et apeuré pour un rien comme si elle avait toujours vécu avec son personnage de Nancy mais par la suite, j'ai beaucoup plus accroché. C'est pas mémorable pour autant mais sa prestation reste quand même sympathique et j'ai pris du plaisir à la voir évoluer de nouveau à l'écran.
Parmi les retrouvailles, ça m'a fait plaisir aussi de revoir John Saxon qui lui aussi joue son propre rôle. Celui qui avait été le père de Nancy dans le premier film réapparait de façon efficace et plaisante. L'acteur s'en sors bien et continue de jouer avec le côté paternel que peut avoir son duo avec Heather Langenkamp. Charismatique, j'aime bien sa façon d'exister à l'écran même si tout comme Robert Englund, je pense qu'on aurait pu exploiter un peu plus son personnage qui aurait pu apporter d'autres choses je pense.
Parmi ceux qui joue leur propre rôle, c'est assez amusant de voir Marianne Maddalena et Robert Shaye dans leurs peaux de producteurs dans les bureaux de New Line cinema mais le plus beau et intéréssant caméo reste celui de Wes Craven lui même qui au delà de la simple apparition, va avoir une certaine importance dans le récit. Si le bonhomme est meilleur metteur en scène que acteur à mes yeux, j'ai beaucoup aimé ce rôle de trait d'union pour expliquer comment on à crée ce lien si fin entre fiction et réalité dans ce nouvel épisode de la franchise. Il à aussi un petit rôle de conscience, de narrateur visible qui explique bien les choses que j'ai apprécié.
Dans les nouvelles têtes, celui qui sors le plus du lot reste le jeune David Newsom dans le rôle de Chase Porter. Ça vaut pas encore un Oscar mais le jeune acteur s'en sors vraiment bien je trouve et arrive à bien donner vie à son personnage en le rendant à la fois attachant mais aussi très inquiétant en ne sachant jamais réellement quand il est "posséder" ou non. Il correspond bien en tout cas à ce rôle je trouve avec son visage qui nous montre plusieurs palettes que je trouve intéressante également. J'ai bien aimé aussi Miko Hughes dans le rôle de Dylan même si on le voit surtout au début. Il est pas foncièrement excellent mais il m'a plu et m'a permis de ne pas trop m'énerver contre le rôle d'Heather Langenkamp lorsqu'il la calmait.
Sinon, rien à redire concernant le reste des rôles secondaires chacun étant au même niveau que ce film et n'étant ni totalement excellent, ni totalement mauvais comme Tracy Middendorf qui incarne Julie à l'écran et que j'ai trouvé assez sympathique même si on la voit peu ou encore Fran Bennett dans le rôle du Docteur Christine Heffner qui à un personnage un peu plus agaçant mais qui l’interprète quand même d'assez bonne manière pour le rendre supportable aussi.
Quel plaisir sinon que de retrouver Wes Craven derrière la caméra. Je ne sais décidément pas comment l'expliquer mais même si sa réalisation sonne souvent comme classique ou jouant avec les clichés du genre, je trouve qu'elle à cependant beaucoup de charme et dégage une passion pour ce genre cinématographique que j'aime bien. Ici, il nous livre encore des scènes assez efficace qui contribue à la réussite de ce divertissement tout en nous faisant partager son amour pour le cinéma comme il à pu le faire dans "Scream".
Bien que ce soit l'épisode le plus long de la franchise et bien que je ne trouve pas que ce soit forcément nécessaire, on ne voit quand même pas le temps passer tant la réalisation s'avère maitrisé avec des placements de caméras judicieux et des angles de vues variés qui font qu'on à pas l'impression d'être dans un film trop linéaire. Le montage final est également très efficace et contribue à donner ce rythme à ce long métrage. Honnêtement, je pense que sans une telle mise en scène avec cette ambiance bien particulière qui est crée, le film aurait pu être plus ennuyeux, moins réussi mais il arrive à être divertissant en grande partie grâce au travail de Wes Craven à l'écran.
J'ai bien aimé les différents décors sinon même ceux de la fin. Je suis pas trop fan de cette fin mais les décors sont plutôt efficace tout comme ceux du plateau de cinéma que j'ai bien aimé lors de la scène d'ouverture. Les effets spéciaux sont un peu moins vieillot que les autres épisodes de la franchise ce qui rend le film plus "actuel". On perds du coup un peu du charme kitsch que pouvait avoir cette saga mais ça reste quand même plaisant malgré le fait que tout ne soit pas totalement réussi comme la scène sur l'autoroute que j'ai trouvé un peu décevante. Quant aux maquillages, ils sont bons aussi. Je regrette juste le nouveau style de Freddy qu'on à voulu faire plus sombre encore pour accentuer ce côté entité proche de la réalité mais je préfère quand même largement le look décalé et la gueule brûlé de la version fictive qu'on entraperçois une dernière fois dans ce long métrage lors de la première scène de Robert Englund.
Quant à la musique, la bande originale composée par J. Peter Robinson est plutôt réussi. Là encore, elle utilise des ficelles auditives qu'on à déjà à de maintes reprises entendus mais c'est efficace et ça apporte beaucoup aussi à l'atmosphère tendu du long métrage. C'est pas la bande originale la plus marquante que j'ai entendu mais elle est fait son job et c'est pas plus mal.
Pour résumé, en revoyant "Freddy - Chapitre 7 : Freddy sort de la nuit", je comprends pourquoi je l'avais oublié. Le film n'est pas mauvais mais il n'est pas non plus transcendant pour autant et c'est dommage car sur le papier, apporté une nouvelle vision à cette histoire en faisant côtoyer fiction et réalité aurait pu être une bonne idée. Ça apporte en tout cas un peu de fraicheur et d'innovation dans la franchise mais ça m'a pas totalement convaincu pour autant. Mon principal regret reste la grande absence de Freddy qui sort de la nuit surtout vers la fin mais ça n'enlève en rien que c'est un épisode sympathique à suivre grâce à des comédiens qui prennent du plaisir à retrouver la saga et à une réalisation brillante qui fait une grosse partie du boulot. Comme chapitre final, le sixième opus me paraissait satisfaisant, je le trouve en tout cas meilleur mais ce septième volet offre une alternative finale qui n'est pas déplaisante non plus. A voir.
Ce que j'ai aimé :
- Une alternative final plaisante
- La bonne idée de faire côtoyer fiction et réalité pour apporter une vraie nouveauté
- Le retour à l'écran de Heather Langenkamp, Robert Englund et John Saxon
- Le caméo très bon de Wes Craven
- David Newsom bon aussi en Chase Porter
- La réalisation que je trouve vraiment très efficace
- Un amour du cinéma partager à l'écran
- Des décors bien ficellé
Ce que j'ai moins aimé :
- La fin un peu facile
- Le nouveau look de Freddy
- Le fait de voir trop peu Freddy à l'écran
- La quasi absence d'humour
- Un scénario parfois un peu trop léger
Liens divers :
- Wes Craven
- Les griffes de la nuit
- La revanche de Freddy
- Les griffes du cauchemar
- Le cauchemar de Freddy
- L'enfant du cauchemar
- La fin de Freddy - L'ultime cauchemar