TOMBE
qui l’entend ?
ce vol d’oiseau tremblé
dans le jour
l’onde de choc
déchire écorce
et racines
nul besoin de sang
sur la hache
seulement cette lame
de fond
puanteur de l’arbre
au milieu
goût de meurtre aiguisé
déguisé sur la langue
tombée
comme
tout
tombe
SI DESORMAIS
ici couché désormais les eaux retirées dans les plis matinaux
je respire l’accalmie
le bruissement des autres des enfants dans la cour son souffle
un rai batailleur sur le pan de mur mauve
marcher dessus
jusqu’à elle laissée là toute
un jour de présence commune
si couché dans les mots qui sont visage désormais
j’ôtais les dentelles du sommeil pour voir sa parole
dévêtue comme un seuil
au-delà
linéaments de mes guerres ajustées à son échelle intime
ici désormais le livre effeuillé nu de cendre de saison sous les doigts
se couche
aux pieds de l’hiver
on cherche un carré d’herbe
tendre où s’allonger
pour confier tout entier
son corps à lui-même
couvrir son ombre
ai-je été ce désir acéré
après la pluie d’automne
vraiment ?
de lumière
ce bout de façade en crue