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Bien que la loi (article 14 du décret n° 92-280 du 27 mars 1992) indique que " le volume sonore des séquences publicitaires ainsi que des écrans qui les précèdent, et qui les suivent, ne doit pas excéder le volume sonore moyen du reste du programme", les chaines de télévision contournent la réglementation en utilisant des bandes vidéos dont le son pré-enregistré est au-dessus du niveau autorisé. Ce qui explique pourquoi les niveaux sonores sont plus élevés lors des séquences publicitaires. Bien entendu cette augmentation du son n'est pas innocente. Elle permet de matraquer les messages aux oreilles des téléspectateurs/consommateurs et de laisser des traces dans leur subconscient.
La question du volume sonore est pourtant un vrai problème de santé publique, comme le rappelle Marc Le Fur. Bien que le seuil douloureux soit de 120 décibels, des traumatismes liés aux sons élevés et aigus et graves peuvent apparaître, en effet, bien en deçà de ce seuil. C'est pourquoi le Député vient de proposer une loi qui vise à obliger les chaines de télévision à fournir chaque année au Conseil supérieur de l'audiovisuel un document écrit indiquant le niveau sonore des séquences publicitaires qu'elles ont diffusées. Et qui vise aussi à imposer au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de procéder au contrôle du niveau sonore des séquences publicitaires diffusées sur toutes les chaînes de télévision en se fondant sur le contrôle du niveau sonore des bandes enregistrées avant leur diffusion à l'antenne, et le contrôle du niveau sonore des bandes enregistrées lors de leur diffusion.
Cette proposition de loi, de bons sens, est saluée par tous les téléspectateurs qui passent leur temps à baisser précipitamment le son lors de la diffusion des messages publicitaires et à l'augmenter après.
Mais seules seront concernées les chaines de télévision qui émettent en France. Et dans la proposition de loi il n'y a pas de trace de sanctions en cas de non respect de la règlementation par les chaînes de télévision...
Hervé de Malières