Encore aujourd’hui un ènième tract d’Henri Plagnol qui se décrit comme ayant « un poids politique majeur », alors je laisse la plume à Pierre Fulla pour nous décrire cet homme illustre qu’il connait bien !
J’avoue que quand on connait le parcours politique d’Henri Plagnol, le voir se plaindre qu’un élu se retourne contre lui (à la différence que là Sylvain Berrios l’a fait avec une majorité d’élu et non pour son seul intéret), c’est très drole…
« Homme d’expérience, actif et compétent ! Voici comment le Député Maire sortant se présente encore aujourd’hui aux électeurs saint mauriens ; et cela fait quinze ans qu’il trompe son monde… jusqu’à décourager même ses anciens supporters hormis, bien sûr ceux qui ont encore un peu d’appétit pour lécher la gamelle. Mais c’est surtout sur le comportement politique de cet enfant gâté de la Vème république qu’il est bon de se pencher avec délectation.
Elève de la bien nommée Ecole Nationale d’Administration (ENA) qui façonne depuis des décennies les grands commis de l’Etat, ceux qui fondent et refondent les lois de la République, Henri PLAGNOL, accède naturellement au Conseil d’Etat dont il est Maître de requête depuis 1990
Taquiné par la politique, entré en fréquentant Jean LECANUET il y a près de 30 ans, il flirte avec le pouvoir en entrant au cabinet d’Edouard BALLADUR, candidat aux présidentielles de 1995, contre CHIRAC au 1er tour…
Mauvaise pioche pour ce jeune technocrate aux dents longues qui voit CHIRAC se rétablir et gagner. Mais il se fait remarquer par un étrange comportement plutôt trouble dans le renseignement en devenant figurant d’un mauvais film d’espionnage au service de la CIA car une espionne lui aura fait tourner la tête. Suite à sa bourde il est remercié.
Entre temps, PLAGNOL a goûté aux premières joies du Conseil municipal de SAint-Maur, puis de Créteil. Mais, sentant l’horizon bouché, cet impatient ambitieux franchit à nouveau la Marne pour être accueilli par son protecteur Jean Louis BEAUMONT. Elu au Conseil Général du canton Saint Maur Créteil, PLAGNOL fignole son parcours, trahissant trois ans plus tard le Maire de Saint Maur en le coiffant aux législatives en 1997 après avoir été son suppléant. Rejeté par le « groupe Villages », le député UDF va désormais jouer sa carte personnelle aux Municipales de 2001.
Mauvaise stratégie ou ego surdimensionné, il ne s’entend pas avec son rival intime Bernard VINCENS et ne détrône pas un BEAUMONT ragaillardi.
Malgré ce revers, et sans état d’âme, PLAGNOL oriente se girouette vers la « Chiraquie » avec la bénédiction de son nouveau parrain DOUSTE-BLASY.
2002 : les présidentielles relancent un CHIRAC revigoré et la souplesse d’Henri fait merveille au tapis rouge ( centre stratégique de la campagne RPR)…
TRAHISON
Le grand agitateur d’idées qu’il est devenu se joint à la grande famille UDF- RPR- PR- DL qui se rassemble sous le sigle UMP toujours en mouvement perpétuel. Certains y trouvent une place de choix et c’est ainsi que le Député PLAGNOL est nommé Secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat et de l’administration, vaste programme ! Il fera la plus petite carrière ministérielle de ceux qui étaient avec lui au gouvernement, preuve que son « poids politique majeur » tel qu’il se rêve a été vite un sujet de sourire dans le monde politique.
Remercié du gouvernement et son suppléant ne lui rendant pas son siège de député, notre « surfeur des bords de Marne » est désormais candidat aux élections cantonales de Saint Maur Centre pour palier l’éviction de Bernard VINCENS à qui l’UMP n’a pas accordé l’investiture, non sans avoir tenté aussi les Régionales. C’est ainsi que les deux « ex-rivaux » Plagnol – Vincens font maintenant la paire au mépris même de leurs fidèles supporters ( REUSSIR LA RELEVE ET NOS VILLAGES). Encore un joli tour de passe-passe local qui lui permet de gagner les cantonales de 2004 non sans avoir été mis en ballotage. Sa mission au ministère ne restera pas dans les annales de la République, c’est le moins qu’on puisse dire. L’arrivée de SARKOZY à la Présidence, qui ne l’apprécie guère, ne va pas pour autant bonifier son parcours sinueux. Henri PLAGNOL va ronger son os pendant quelques temps.
C’est donc vers la Mairie de SAINT MAUR que notre, toujours fringant Conseiller d’Etat va retrouver une planche de salut en succédant à un Jean Louis BEAUMONT vieillissant.
Un nouveau Maire de SAINT MAUR, sans éclat, sans ambition et sans prestige, Henri ronronne…
Mais sa boussole politique s’affole encore, pas très bien considéré à l’UMP, il cherche de nouveaux soutiens, un coup vers BAYROU et pourquoi pas BORLOO, avec sa nouvelle écurie UDI ! Le catalogue de photos souvenir publié dans ses tracts est sidérant ! De CHIRAC à RAFFARIN en passant par SARKO puis BAYROU , COPE, PECRESSE et BORLOO, l’essuie glace politique ne s’arrête jamais…Ainsi, de l’UDF au RPR en passant par l’UMP pour atterrir à l’UDI, voilà un parcours digne d’un footballeur professionnel qui profite du mercato pour changer de club toutes les saisons.
Un nouveau pavillon flotte donc momentanément sur le bateau saint maurien qui navigue au gré du vent et dont son capitaine ne tient plus la barre. L’avis de tempête récent en mairie où il a perdu la confiance d’une majorité de ses élus emmené par son deuxième maire adjoint Sylvain BERRIOS démontre amplement que PLAGNOL n’est plus crédible et que les saint mauriens ont enfin compris que ce Député fantôme ne méritait plus d’être élu. »